Les deux Marocains ont été licenciés en avril 2018 après que la police nationale, dans le cadre d’une opération conjointe avec Europol, les a accusés de trafic de mineurs étrangers. Le parquet demande au juge de condamner la femme à sept ans de prison et l’homme à six mois de prison. Douze autres personnes, membres de ce réseau, risquent en tout 63 ans et six mois de prison, fait savoir El Commercio.
Les membres du réseau sont accusés d’avoir facturé jusqu’à 8 000 euros aux familles des mineurs pour les faire entrer illégalement en Espagne. Elles devaient payer environ 2 000 euros pour un voyage par bateau, 5 000 euros si elles optent pour le jet ski et 2 500 euros si elles préfèrent que leurs enfants voyagent en voitures ou dans des camions.
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« Des Marocains sont arrivés et ont déclaré qu’ils étaient mineurs, qu’ils n’avaient pas de famille et qu’ils cherchaient de l’aide. On ne sait pas comment ils sont arrivés dans les Asturies depuis le Maroc. Ce n’est pas normal », avaient indiqué en 2016 des sources officielles. Cet afflux de migrants mineurs marocains s’est maintenu jusqu’à fin 2017, précisent les mêmes sources.
Les membres de ce réseau de trafic de mineurs sont poursuivis pour des délits d’immigration clandestine et d’atteinte à la vie. Le parquet a requis 7 ans de prison contre la cuisinière, chargée d’informer l’organisation des postes vacants, de surveiller les mineurs et même de les héberger à domicile. Le traducteur, lui, risque six mois de prison. Son rôle dans le réseau étant de donner aux mineurs l’histoire qu’ils devaient raconter pour être accueillis dans les centres.