Des agriculteurs espagnols s’attaquent encore aux produits marocains. Ils exercent une forte pression sur Pedro Sánchez pour que son gouvernement intensifie les contrôles des aliments importés, en particulier ceux en provenance « du nord de l’Afrique ». « Les représentants des agriculteurs devraient être autorisés à assister au prélèvement des échantillons et à la communication des résultats des analyses des produits », exige Luis Cortés, coordinateur d’Unión de Uniones, l’un des principaux syndicats d’agriculteurs. Selon lui, les agriculteurs ne font pas confiance aux « procédures mises en œuvre par le gouvernement et demandent à pouvoir les contrôler », rapporte OK Diario.
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Le responsable syndical soupçonnerait un traitement de faveur envers des produits marocains et demande que les produits « soient analysés exactement de la même manière que ceux produits par les agriculteurs de l’Union européenne ». Le journal espagnol appuie Luis Cortés en rappelant que l’augmentation des contrôles aux frontières marocaines est l’une des revendications que les agriculteurs défendent lors des manifestations. La publication accuse les autorités espagnoles d’effectuer moins ou peu d’inspections et de permettre « l’entrée d’aliments dont les niveaux de pesticides dépassent les limites fixées par la réglementation européenne ».
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Pour étayer son argumentation, l’auteur de l’article fait savoir que le journal espagnol a commandé une analyse sur des haricots verts marocains qui contiendraient 0,029 mg/kg (milligrammes par kilogramme) de benzoate d’émamectine B1, l’un des pesticides utilisés pour traiter les légumes afin de réduire la présence d’insectes dans les plantations. Ces niveaux seraient trois fois supérieurs aux limites fixées par la réglementation européenne, affirme-t-il. Invraisemblable ! Pour rappel, deux notifications concernant des envois en provenance du Maroc ont été annulés par le Système d’Alerte Rapide pour les Aliments et les Aliments pour Animaux (RASFF).