L’Espagne expulse deux Marocains, dont un imam, pour extrémisme religieux
Des policiers espagnols ont atterri mardi à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca en compagnie de deux ressortissants marocains expulsés d’Espagne.
L’Audience nationale a rejeté le recours d’un djihadiste marocain qui demandait d’annuler son expulsion ordonnée par le secrétaire d’État à la Sécurité parce qu’il constitue une menace pour la sécurité nationale. Pour sa défense, l’homme a déclaré être un homosexuel et qu’il serait en danger une fois au Maroc.
Le mis en cause a été condamné en mars 2020 à deux ans de prison par la chambre criminelle de l’Audience nationale pour auto-endoctrinement djihadiste. Le Marocain est accusé d’avoir diffusé sur Facebook un audio dans lequel il prêtait serment d’allégeance à Daech, ainsi que des appels au djihad. Le processus de son expulsion a été enclenché en 2019 après que la Direction générale de l’information de la Garde civile, l’unité en charge de la surveillance des terroristes présumés, a remarqué qu’il « participait à des activités contraires à la sécurité nationale », fait savoir El Confidencial Digital.
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Le 7 octobre 2020, le secrétaire d’État à la Sécurité a signé l’arrêté d’expulsion de ce Marocain du territoire espagnol, avec l’interdiction d’entrée en Espagne pour une période de dix ans, à compter de la date de son expulsion. Le Marocain est considéré comme une menace pour la sécurité nationale de l’Espagne parce que les personnes endoctrinées, selon l’Audience nationale, « finissent par s’associer à des groupes et organisations terroristes ». Mieux, le mis en cause n’était pas intégré dans la société espagnole.
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Pour tenter d’empêcher son expulsion, le Marocain a affirmé détenir un permis de séjour de longue durée et qu’il réside légalement en Espagne depuis plus de dix ans. Il a ajouté être un homosexuel, une orientation sexuelle « non admise par la société marocaine », son pays d’origine, disant craindre pour sa vie si son expulsion vers le Maroc était effective. Mais les juges ont écarté ces motifs, soutenant que le séjour légal de longue durée n’est pas synonyme d’intégration et que « l’homosexualité est punie d’une peine de prison au Maroc, donc il n’y a pas de risque pour sa vie ».
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