Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.
L’Espagne a espionné le Maroc entre 2007 et début 2014, nous apprend le quotidien El Mundo. Au cours de cette période, les services secrets ibériques ont infiltré les téléphones et les ordinateurs de l’administration marocaine, grâce à un logiciel espion "cheval de troie", baptisé "Careto".
Le gouvernement espagnol espionnait en fait plusieurs pays à travers le monde, dont la Grande-Bretagne, la France, le Venezuela, les Etats-Unis, la Libye, l’Iran, et surtout le Brésil, pays où les entreprises espagnoles investissent le plus.
Outre la téléphonie mobile au Maroc, 383 adresses "IP" ont été infectées par les services de renseignements de Madrid, principalement les téléphones et les ordinateurs se connectant via "Euskaltel".
L’auteur de l’article, Ignacio Cembrero, raconte comment l’agence nationale du renseignement a demandé à un de ses agents, un certain David Vidal en 2005, de collecter le maximum de numéros de téléphones de responsables marocains, pour y infiltrer le logiciel malveillant "Careto".
Dans un livre sorti en 2014, David Vidal écrit : "si vous connaissez le numéro d’un officier de police et vous y injectez "Careto", l’officier parlera avec le directeur général de la police, qui appellera à son tour le ministre de l’Intérieur, et c’est ainsi que se propage le logiciel malveillant".
"Careto" a été découvert par la célèbre société de cybersécurité "Kaspersky", qui en a révélé l’existence sur son site internet en février 2014, lors d’une conférence en République Dominicaine. Immédiatement après l’annonce de sa découverte, le cheval de Troie a été désactivé.
Si "Careto" a été mis hors service, l’Espagne n’a pas lâché son voisin du sud pour autant, la péninsule ibérique a créé en effet en 2011, un service de renseignement dédié à l’espionnage économique, dont l’un des principaux centres d’intérêt est le Maroc.
Le département dépendant directement du Chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, a pour principal objectif de détecter les opportunités d’investissements pour les entreprises ibériques au Maroc, mais aussi et surtout, faire face à l’avancée de la France en Afrique.
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