À leur arrivée samedi dans la ville autonome, les deux navires ont organisé une journée portes ouvertes pour mettre en avant leur puissance, rapporte El Debate. L’Espagne a décidé de renforcer sa présence militaire à Ceuta et Melilla, face aux revendications persistantes du Maroc concernant les deux villes autonomes. Les deux frégates ont fait escale à Melilla, en prélude à leur participation à l’exercice multinational Dynamic Guard organisé par l’OTAN, précise la même source.
Le 25 août dernier, le patrouilleur à haute altitude Centinela de la Marine espagnole avait également accosté au port de Melilla, où il est resté jusqu’au dimanche 27 août. Les populations de la ville autonome ont eu l’occasion de visiter l’intérieur du navire lors d’une journée portes ouvertes, a indiqué l’état-major de la Défense, précisant que ce navire intervient actuellement dans le cadre des opérations de présence, de surveillance et de dissuasion des Forces armées, sous le Commandement opérationnel maritime (MOM) en coordination avec le Centre d’opérations et de surveillance de l’action maritime (COVAM) de la Marine.
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Plusieurs déploiements avaient été effectués en vue de maintenir une présence militaire dans les deux présides. Fin novembre 2022, le navire Reina Sofía (F-84) était à Ceuta, alors que le Navarra (F-85) et Canarias (F-86) étaient à Melilla. En janvier, c’était le patrouilleur Atalaya, l’une des principales unités de surveillance de la Force d’Action Maritime qui était déployée dans cette ville autonome, avant l’arrivée en mars du Maritime Action Vessel (BAM) Rayo P-42 au port de Melilla. Le navire amphibien Galicia a également été déployé dans la ville autonome.
Après la Réunion de haut niveau de février dernier à Rabat, le président Pedro Sánchez avait annoncé que les gouvernements des deux pays avaient signé « un engagement de respect mutuel » afin d’éviter d’offenser l’autre partie, surtout en ce qui concerne toutes les questions affectant leurs souverainetés respectives. Mais cela n’a pas empêché le président du Sénat marocain, Enaam Mayara, de déclarer en avril que Ceuta et Melilla étaient des territoires « occupés » que le Maroc finira par récupérer « sans recourir aux armes ». Fin mai, le Maroc a aussi qualifié Ceuta et Melilla de « villes marocaines » dans une lettre adressée à Bruxelles.