Le jury populaire a considéré les « mauvaises » conditions météorologiques enregistrées lors de la traversée et le fait que les corps de plusieurs occupants du bateau qui aurait fait naufrage, ont disparu en mer et n’ont pas été jusque-là retrouvés. Il a aussi estimé que sans preuves (photos) ou déclarations de la police, on ne saurait accuser le Camerounais de la mort des cinq Marocains, fait savoir Europa Press.
Le bateau avait quitté la côte de Nador pour Almeria, avec à bord des Marocains. Selon les rescapés du naufrage parmi lesquels figure une mineure, entre 15 et 30 personnes ont perdu la vie en mer, dont au moins sept bébés.
À lire : Espagne : plusieurs migrants morts et disparus en mer en 2021
Le tribunal a fait droit à la demande de libération du mis en cause faite par son avocat, mais a rejeté le montant de 300 000 euros exigé en guise de dommages-intérêts pour les « 623 jours » passés en détention préventive pour certains faits dont il a été acquitté a posteriori. Le juge ne retiendra que les 39 jours que l’accusé a passés à la prison d’Algésiras (Cadix) et a fixé l’indemnité à 10 000 euros.
Le parquet de la Cour provinciale d’Almeria avait requis 90 ans de prison contre le Camerounais qu’il accusait d’avoir jeté par-dessus bord du bateau, avec l’aide d’un complice décédé lors de l’enquête judiciaire, six occupants d’origine marocaine, après les avoir battus à plusieurs reprises avec des planches de bois arrachées du fond du bateau. Ils leur reprochaient d’avoir provoqué, par leurs prières, la tempête qui a finalement conduit le bateau au naufrage.