Pour la période 2022-2024, l’Algérie pourra continuer de fournir du gaz à l’Espagne au même prix qu’actuellement, dans le meilleur des cas. C’est ce qu’a indiqué lundi le président de Naturgy, Francisco Reynés, qui a annoncé qu’une baisse des prix serait impossible dans le contexte actuel. La demande espagnole en énergie électrique a baissé de 4 % en mars et de 2,3 % depuis janvier par rapport à 2021, fait savoir 20minutos.
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Reynés a évoqué la renégociation en cours de l’approvisionnement en gaz de l’Algérie, deux jours après que le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué qu’il maintiendrait le prix pour tous ses partenaires, sauf l’Espagne. « Depuis la crise en Ukraine, le prix du gaz et du pétrole a explosé. L’Algérie a décidé de maintenir, pour tous ses clients, les prix des contrats. Cependant, il n’est pas exclu de procéder à une revue des prix avec notre client espagnol », a-t-il déclaré dans un entretien à APS.
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Sans doute, ces déclarations ont été faites en réaction à la décision de l’Espagne de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara. Mais elles interviennent surtout dans un contexte de fin du contrat gazier entre Naturgy et Sonatrach, qui appelle une « révision ordinaire » du prix de cession du gaz. Dans tous les cas, il n’est pas exclu que le gaz algérien qui arrivera en Espagne entre 2022 et 2024 soit plus cher, a prévenu le président de Naturgy qui détient 49 % du Medgaz, les 51 % restants revenant à Sonatrach.