Alors que des informations font état d’un risque de méga-tsunami au Maroc, après l’éruption du volcan Cumbre Vieja à l’île de La Palma, aux Canaries, dimanche 19 septembre, Nacer Jabour, chef de division à l’institut national de géophysique (ING) rassure.
« D’après les observations actuelles et passées du milieu scientifique, un scénario catastrophe avec de nombreuses victimes et de gros dégâts matériels comme en Asie a moins de 1 % de chances de se produire. […] Pour arriver à un scénario catastrophe, il faudrait une déstabilisation de l’île avec dans un premier temps sa moitié qui serait inondée par l’Atlantique avant de disparaître ensuite complètement sous les flots », explique à Médias24 Nacer Jabour.
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Selon lui, ce qui est, pour l’instant, visible est une éruption ponctuelle qui risque de ressembler à celles qui s’étaient produites en 1971. « Lors de ce précédent, il n’y avait eu aucun tsunami hormis quelques secousses volcaniques qui ont duré quelques semaines, sans faire de victimes et encore moins toucher le Maroc voisin », poursuit-il, soulignant qu’aujourd’hui l’on assiste simplement à des rejets de gaz, de magma et de lave qui dévalent les pentes sans nuées ardentes ni explosions puissantes et qui ne devraient, par conséquent, faire aucune victime humaine dans l’île.
« Sachant que leur trajectoire dépendra du vent et qu’on ne sait pas s’ils partiront au large de l’Atlantique vers le continent américain ou vers nos côtes, il n’y a donc aucune certitude, car c’est la météorologie qui prendra le relais », temporise l’expert. Selon lui, le seul vrai risque qui pourrait arriver est un manque de visibilité aérienne comme cela s’était produit en Islande avec des milliards de particules dans l’air qui avaient bloqué tous les aéroports.