En pleine crise du coronavirus, plusieurs acteurs du secteur privé ont préféré garder l’emploi de leurs salariés en vue de les aider à traverser ces moments difficiles marqués par une crise sanitaire de grande envergure. Mais derrière la décision de ne pas suspendre leurs activités, ces chefs d’entreprises se demandent si "les employés peuvent cumuler un salaire pour tous les jours travaillés et l’indemnité coronavirus afin de garantir un revenu de 2 000 dirhams ? "
L’indemnité forfaitaire est réservée aux salariés qui sont en arrêt temporaire, ceux qui ne sont pas licenciés et qui ne reçoivent aucune rétribution de l’entreprise. Si le salarié reçoit une rémunération de son employeur, il ne peut en parallèle bénéficier de cette indemnité. Or, "le système de proportionnalité n’est pas prévu par ce dispositif", souligne l’Économiste. "C’est un non-sens. La proportionnalité de l’indemnité au nombre de jours travaillés soulagera le Fonds spécial et permettra aux entreprises de préserver l’emploi. Sinon, nous risquons de nous retrouver face à des abus", indique un chef d’entreprise au quotidien.
En considérant que le Comité de veille économique mise sur la préservation de l’emploi, "les entreprises sont obligées de reprendre les salariés, en arrêt temporaire, une fois la crise terminée", indique le journal. Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, l’a également confié, mais il est resté évasif sur les conditions dans lesquelles ces salariés seront réintégrés.
De quelles marges de manœuvre disposent les entreprises à la fin de la pandémie ? Celles qui ne pourront pas reprendre tous les effectifs, peuvent-elles recourir au licenciement et appliquer les dispositions prévues par le code du travail ? Autant d’interrogations et de zones d’ombres sur lesquelles le gouvernement est très attendu.