Le ministère de la Santé n’a pas encore réagi après la présentation de ce rapport qui met à nu des dysfonctionnements, des abus et du favoritisme, fait savoir Al Massae qui précise que le ministre Khalid Aït Taleb « n’a pas assisté » à la session parlementaire consacrée à l’examen dudit rapport.
Le document note que les « 45 sociétés » avec lesquelles le ministère a conclu des contrats pendant la période de Covid-19, « ne disposent apparemment pas » des pièces nécessaires et obligatoires, ajoute la même source qui expose les « nombreux dysfonctionnements » relevés dans l’opération d’acquisition de matériels et produits nécessaires aux dépistages et à la réalisation des analyses.
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« Tout le monde s’est interrogé sur l’usage qui a été fait des privilèges accordés à certains établissements publics pour conclure des marchés en dehors des contrôles habituels », a déclaré Mohamed El Ghalloussi, président de l’Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP), au sujet de ce rapport parlementaire qui selon lui, « est venu lever le voile sur une partie de cette réalité ». Pour El Ghalloussi, il est question de sociétés « non enregistrées, de sommes d’argent importantes et de dysfonctionnements d’ordre juridique et financier ».
Le président de l’AMPBP estime que les informations contenues dans ce rapport pourraient être exploitées pour demander l’ouverture d’une enquête judiciaire, car, soutient-il, il s’agit de délits punis par la loi. « Il est nécessaire que soit ouverte une information judiciaire par le ministère public » afin de faire toute la lumière sur cette affaire, a conclu le président de l’AMPBP.