Le Maroc va recruter des médecins étrangers
Désormais, le Maroc ouvre ses portes aux médecins étrangers et à l’investissement étranger dans le secteur de la santé. Une bonne nouvelle qui intervient au moment où le pays...
Le Maroc s’engage dans la voie de la réforme de son système de santé visant à affermir la gestion hospitalière et la planification territoriale de l’offre de santé. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a présenté les grandes lignes de son plan de réforme lors du Conseil de gouvernement du 20 avril.
Trois éléments référentiels guident ce chantier, a indiqué d’entrée le ministre de la Santé, citant notamment la mise en œuvre des orientations du roi Mohammed VI qui visent à revoir totalement le système national de santé, promouvoir le secteur et accompagner la loi-cadre n°09.21 relative à la protection sociale qui porte sur l’obligation de la réforme du système national de santé et sa réhabilitation.
« Ce chantier consiste à réhabiliter l’offre de santé à travers l’appui de la dimension régionale, en mettant en œuvre le programme de santé régional et en appliquant l’obligation du respect de l’option des traitements et en œuvrant à réhabiliter les institutions sanitaires », a-t-il indiqué. Cela passe par la création de l’instance supérieure pour la législation intégrée de la santé, les agences régionales de santé, ainsi que les groupements territoriaux de santé, détaille Khalid Ait Taleb, qui a mis l’accent sur la valorisation des ressources humaines en lien avec les spécificités du secteur. La présente réforme prévoit à cet effet, la création d’une fonction publique de santé.
Là-dessus, il va falloir sauter les verrous que pose la loi 131.13 sur l’exercice des praticiens étrangers au Maroc, avec l’adoption de nouvelles règles promouvant le principe de l’égalité de traitement entre les médecins marocains et leurs confrères étrangers, vu que tous vont pratiquer le métier dans le même espace et dans les mêmes conditions.
Ce projet de réforme ambitionne également d’ouvrir le pays à l’investissement, à l’expertise et aux compétences médicales étrangers. Le royaume y gagnera en matière d’infrastructures de santé et d’équipements biomédicaux de grande qualité, en même temps que seront incitées au retour définitif au pays, les compétences médicales marocaines exerçant à l’extérieur.
Et Taleb de conclure : « La création d’un système d’information intégré qui permet la collecte, le traitement et l’exploitation de toutes les informations de base relatives au système de santé, y compris le secteur privé, est un autre pilier de ce chantier, qui va permettre également un suivi précis du patient et l’évaluation du déroulement de ses traitements, en se basant sur le dossier médical commun tout en améliorant le système de facturation dans les établissements hospitaliers ».
Aller plus loin
Désormais, le Maroc ouvre ses portes aux médecins étrangers et à l’investissement étranger dans le secteur de la santé. Une bonne nouvelle qui intervient au moment où le pays...
Des « dysfonctionnements » ont été notés dans la gestion des contrats conclus par le ministère de la Santé depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, selon le rapport...
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) attend des cadres de santé marocains résidant à l’étranger, un engagement citoyen pour la réussite du projet de réforme...
Le Roi Mohammed VI a lancé mercredi, au Palais de Fès, le projet de généralisation de la protection sociale d’un montant annuel total de 51 milliards de dirhams. À l’occasion,...
Ces articles devraient vous intéresser :