Un million d’"enfants fantômes" au Maroc

3 juin 2014 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Les enfants sans identité au Maroc étaient au nombre de 500.000 entre 2003 et 2009. Aujourd’hui, ils seraient un million d’enfants à vivre sans identité au Royaume, a-t-on révélé la semaine dernière, lors d’une journée organisée à Rabat sous le thème : "Le droit de l’enfant à une identité complète".

Le chiffre choc annoncé lors d’une rencontre organisée par l’Association marocaine de protection des enfants contre la criminalité, ne se limite pas à la privation d’enfants d’être inscrits aux registres de l’Etat civil, mais va jusqu’à la vente d’enfants et leur exploitation dans la prostitution et la réalisation de produits érotiques, précise Rachida Aït Himmi, présidente de l’ONG, qui appelles ces enfants : "les enfants fantômes".

La militante appelle les autorités de tutelle à réformer la "Moudawana" (code de la famille), pour faire la distinction entre la parenté légale et biologique, conformément aux dispositions de la Constitution, qui garantit la protection juridique et la considération sociale et morale de façon égale aux enfants.

L’association marocaine INSAF, révélait en 2012, qu’au moins 100 enfants illégitimes naissent hors mariage quotidiennement au Maroc. 24 d’entre eux seraient abandonnés immédiatement après leur naissance.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Rabat - Moudawana (Code de la famille) - Prostitution Maroc - Enfant

Ces articles devraient vous intéresser :

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs...

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.

Les Marocaines pénalisées en cas de divorce ?

Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.

Maroc : risque d’augmentation des mariages de mineures après le séisme

Le séisme survenu dans la province d’Al Haouz vendredi 8 septembre pourrait entrainer une multiplication des mariages de mineures, craignent les femmes sinistrées dormant désormais avec leurs filles sous des tentes dans des camps.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Maroc : la grande réforme du Code de la famille est lancée

Suite aux instructions du roi Mohammed VI, le gouvernement d’Aziz Akhannouch s’active pour la réforme du Code de famille.