Emaële, styliste installée au Maroc

16 juillet 2007 - 01h21 - Maroc - Ecrit par : L.A

Emaële Duqué, styliste et photographe, fait partie de ceux et celles qui, par flair ou sixième sens, sentent les orientations à venir. Elle respire l’air du temps. Après des études de stylisme à l’Académie des beaux-arts d’Anvers, à la Chambre syndicale de la couture parisienne et à l’Institut français de la mode, "j’ai aussi exercé un peu le mannequinat et, ensuite, j’ai créé ma propre collection en Belgique". En 1990, en effet, elle ouvre une boutique salon de thé à Bruxelles à la place du Châtelain : L’Espace Emaële. L’on y trouve : vêtements, vaisselle et tapis marocains qu’elle va chercher elle-même à Marrakech.

Ses voyages au Maroc, en Inde et aux États-Unis la fascinent. Le Maroc l’a séduite par la diversité de sa culture, de ses paysages et de ses couleurs. "J’ai fini par m’y installer... c’était il y a dix ans déjà !" Emaële a rejoint le Maroc pour, d’abord, enseigner la mode au collège LaSalle de Casablanca. La passion de la photographie lui donne une autre corde à son arc : "J’ai rempli mon appareil de portraits de femmes, mais aussi de bâtiments Art déco et même du sable des plages du Nord". Tous ses souvenirs de voyages, truffés de clichés, sont pour elle la matière pour sa création, la source de son inspiration. Et c’est tout naturellement qu’elle travaille comme conceptrice de photos de mode pour divers magazines spécialisés au Maroc (Citadines, Femmes du Maroc...). Elle crée tout d’abord des collections, à la demande, pour diverses sociétés implantées au Maroc. "Je dessine des modèles artisanaux inspirés des vêtements traditionnels marocains ; fabriqués entièrement au Maroc, le plus souvent à la main. Ces vêtements mettent en valeur les broderies et les perles. Les tissus, chinés un peu partout, viennent d’Inde, de Thaïlande ou de Chine..."

Orient by Emaële, sa marque, sa griffe est née avec ses kimonos en soie brodés, ses caftans en saris, ses broderies et ors mêlés. Sa conception, au sens large, est une savante association de styles et d’époques. Si vous allez à Marrakech, vous pourrez trouver quelques-unes de ses créations chez Misha et Mito. En Belgique, Emaële cherche des magasins susceptibles d’accueillir ses vêtements. "Il n’est pas facile de se faire connaître lorsque l’on n’est pas une grande maison. Seul le bouche-à- oreille peut aider !" Bien entendu, comme souvent au Maroc, elle doit faire face à tout. Elle organise des castings pour trouver des mannequins et leur apprendre le métier. "Ce n’est pas toujours aisé de trouver des perles rares, mais malgré tout, avec discipline et persévérance, j’y parviens ! "Organisatrice de Fashion-Show, Emaële promène ses créations à travers tout le pays, favorisant ainsi de nombreux emplois. Domiciliée à Casablanca, Emaële vient de mettre au monde sa plus belle création, un garçon répondant au joli prénom de Ryan. Elle revient souvent en Belgique pour essayer d’imposer sa griffe et aussi revoir les amis et la famille. "Tadbiir LLah âdim"... comme dirait Mama Douja, la grand-mère de mon épouse.

La Dernière Heure - Hervé Meillon

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Mode - Photographie

Ces articles devraient vous intéresser :

Hiba Abouk : Achraf Hakimi déjà oublié

En septembre, les lecteurs de l’un des magazines mensuels du monde anglophone les plus connus de la gent féminine vont découvrir l’actrice espagnole Hiba Abouk, ex-épouse d’Achraf Hakimi, plus belle que jamais, en couverture.

Le hijab sur les podiums, témoignage de Mariah Idrissi

La Londonienne d’origine pakistanaise et marocaine Mariah Idrissi, premier mannequin en hijab à prendre part à une campagne publicitaire, se dit persuadée que malgré certaines pressions, la mode pudique va continuer à se développer.

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.