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2 juillet 2007 - 00h58 - Maroc - Ecrit par : L.A

Doubler le PIB par habitant dans un horizon de 10 ans, créer 2 millions d’emplois en 5 ans, diviser par 2 le nombre de pauvres d’ici 2017. Les Usfpéistes revendiquent leur droit au rêve tout en se faisant fort d’être réalistes. Rien de grand ne s’est fait sans le rêve. Le programme économique de l’Union socialiste des forces populaires voit grand pour un pays, le nôtre, qui fait le pari de l’émergence. Les chiffres sont réputés être têtus. Les nôtres font également mal et donnent à réfléchir à 45% de la population est en situation de pauvreté, 20% des Marocains en dessous du seuil de pauvreté (sur) vivent avec moins de 11 MAD/jour, 25% de la population de ce pays est considérée comme vulnérable avec moins de 16 MAD par jour et au classement du PNUD, le Maroc est loin derrière, au 123ème rang.

Les socialistes, en ordre de bataille électorale, proposent pas moins de 92 mesures à caractère économique guidées par quatre préoccupations majeures qui se déclinent en autant d’objectifs centraux de politique économique. A l’USFP, on en est convaincu, il faut créer plus de richesses et plus vite, mettre en pratique une gestion saine du budget de l’Etat pour des réformes ambitieuses et durables, parvenir –et maintenir- une croissance élevée et enfin partager de manière équitable les richesses créées pour bien évidemment résorber les déficits sociaux. Main sur le cœur, les auteurs de ce programme économique chiffré et au financement identifié s’interdisent tout vœu pieux et autres promesses forcément électoralistes. Le diagnostic a été posé. Les choix ont été faits. Restait l’identification de leviers pour que la croissance économique aille mieux, que le pouvoir d’achat augmente y compris chez les 800 000 familles pauvres en plus du million de familles démunies que nous comptons en terre marocaine, que l’entreprise soit génératrice d’emplois et de richesses, que l’égalité des chances ne soit plus un simple slogan. Gros plan sur 5 leviers qui vont de la relance de la demande intérieure à l’entreprise, de l’action moderne de l’Etat à l’éducation et les ressources humaines en passant enfin par la recherche-développement et le savoir. L’entreprise et plus particulièrement la PME-PMI est au cœur du programme de l’USFP. Parce qu’elle est au centre de la croissance, l’action de l’Etat doit être en la matière exhaustive. Le Small Business Act que propose le programme fait le pari de la mise à niveau de la PME tout en lui donnant les moyens d’y parvenir, à travers notamment la réservation d’une part des marchés publics.

Au regard des 92 mesures économiques destinées à la relance l’économie, l’USFP a-t-elle perdu son âme ? L’identité de gauche est à la fois assumée et sauvegardée, rassurent les militants. De belles mesures telles que ´Forsa", ´Amal Attalib", ´Sakane Liljamii" le prouvent largement.

Ainsi, les 92 dispositions que renferme ce programme visent, entre autres, à placer l’entreprise au coeur de l’opération de développement, créer deux millions d’emploi en cinq ans, multiplier le revenu national par tête d’habitant dans un délai de dix ans et augmenter la demande intérieure et son corollaire, le pouvoir d’achat.

Sur le plan social, l’accent sera mis sur la question de l’éducation et de la formation. 27 mesures sont proposées dans ce volet, en vue notamment de lutter contre l’analphabétisme dans un délai de 5 ans, de réduire le taux abandon scolaire de 7% actuellement à 3%, de ramener à 250.000 le nombre de titulaires du bac à l’horizon 2012 et d’augmenter le budget de la recherche scientifique qui doit passer e 0,8% actuellement à 1,5%.

Dans le volet de la santé, le programme a prévu 12 mesures qui visent notamment la formation de 5000 infirmiers (ères) en vue de pallier le manque existant dans ce domaine, en plus d’inciter au recours aux médicaments génériques.

Dans le domaine du logement, l’USFP vise, à travers six dispositions, à redresser ce secteur, en limitant le nombre d’institutions publiques intervenant dans ce domaine, en intégrant les programmes et les politiques. Sur le plan culturel, l’USFP s’engage à travers 15 mesures à renforcer les acquis, par le biais de l’augmentation à 2% du budget de l’Etat la subvention accordée à ce secteur et le renforcement des réseaux des festivals nationaux les plus crédibles et les plus rentables sur le plan matériel et symbolique.

D’un autre côté, le programme a réservé une dizaines de dispositions en vue de mettre à niveau le secteur du sport au Maroc en mettant en place des contrats programmes entre l’Etat et les collectivités locales dans la perspective de réformer et de mettre à niveau l’infrastructure sportive dans notre pays. Dans le domaine de la presse et de l’information, l’USFP s’engage à poursuivre la réforme du Code de la presse en vue de plus de liberté dans le cadre, bien entendu, de la responsabilité et du respect de l’éthique.

La gestion de la chose religieuse n’est pas en reste puisque le parti a prévu une dizaine de dispositions en vue de réussir la nouvelle vision de la gestion du champ religieux. Un objectif qui passera nécessairement par l’ouverture du Conseil supérieur des Oulamas sur les spécialistes dans différentes disciplines, la réforme de Dar Al hadit Al hassania et l’université Al Akaraouiyine. En vue de réduire la précarité sociale, l’USFP innove en mettant en place un système d’aide aux familles pauvres.

Baptisé "Forsa", ce programme fixe cette aide à 500 dh par mois pour chaque famille en contrepartie de leur engagement de les éduquer et de les former. Cette proposition sera accompagnée par une deuxième qui ambitionne de revoir la gestion de la Caisse de compensation, ainsi que la révisionde l’impôt sur le revenu appliqué aux familles imposé aux revenus de moins de 4000 dh. Exhaustif, le programme de l’USFP touche par la même occasion les domaines des jeunes, des femmes, l’enfance, la retraite, les droits de l’Homme, la gestion des villes, etc.

Sur le plan de la consolidation de l’avenir démocratique du Maroc, le parti s’engage à promulguer la loi sur le droit de grève, à créer le Conseil économique et social, à annuler la peine de mort et à mettre en oeuvre les recommandations de l’IER. Ceci en plus du renforcement des prérogatives de l’institution législative à travers l’élargissement de son pouvoir de contrôle de l’Exécutif.

Dans le cadre de la valorisation de l’action gouvernementale, l’USFP s’oriente vers le renforcement des prérogatives de l’institution du Premier ministre. En ce sens que ce programme propose de mettre entre les mains du Premier ministre l’autorité de nomination de hauts responsables civils, de rendre plus efficient le travail du SGG en révisant ses méthodes de travail et la déléguant à la Primature, mettre l’institution du wali entre les mains du gouvernement et réviser le découpage régional.

Libération - Narjis Rerhaye

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