Photo : Le Matin
Les autorités locales ont remarqué que le nom de l’un des bénéficiaires ne correspondait à aucune des familles qui habitaient dans les immeubles effondrés, indique "Alyaoum24", citant une source bien informée.
Pour le faire évacuer de l’appartement situé au quartier "Annahda", dans la région de Sidi Moumen, sans résistance, les responsables lui ont fait croire qu’il sera transféré dans un logement bien meilleur et plus proche du centre ville et que pour en bénéficier, il doit leur remettre les clés de l’appartement. La ruse a bien fonctionné ! La source d’"Alyaoum24" n’a pas précisé si une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cette affaire.
Les responsabilités du drame du quartier Bourgogne
Mohamed Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, avait affirmé, le 15 juillet, au Parlement, que les autorités menaient une enquête pour déterminer les responsabilités concernant ce drame, tout en faisant endosser au gouvernement Benkirane "la responsabilité de ce qui se passe".
Selon Benabdallah, la surcharge serait en cause de l’effondrement de ces immeubles datant des années soixante et soixante dix. Au début répartis en un rez-de-chaussée plus un étage (R+1), quatre autres étages ont été construits sans prendre en considération la capacité des fondations et de la structure d’origine à supporter les étages supplémentaires. Les communes sont pointées du doigt par le ministre, car c’est à elles que revient la responsabilité de livrer les autorisations concernant les travaux de rénovation.
Le juge d’instruction aurait ordonné à la police judiciaire d’interpeller plusieurs personnes, dont deux fils du propriétaire d’un immeuble, l’architecte communal ainsi que l’entrepreneur chargé des travaux au rez-de-chaussée, selon des médias. Les quartiers ayant bénéficié des autorisations de rénovation, dont le quartier Bourgogne, auraient été soumis à une expertise afin d’éviter d’autres drames.
Mais la wilaya de la région du Grand Casablanca a rejeté, dans un communiqué publié le 15 juillet, "les informations d’ordre technique et les accusations gratuites véhiculées par certains médias". "seule l’autorité judiciaire est habilitée à établir les responsabilités et à décider des sanctions", précise la wilaya dans son communiqué.
Dans une interview au journal "L’économiste", Abdelwahed Mountassir, président du Conseil de l’Ordre national des architectes, a affirmé que « l’architecte reste le premier responsable » dans ce genre de situations. Dans le secteur de l’urbanisme, "le fléau des signatures de complaisance s’amplifie et bat tous les records", a-t-il martelé.