La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.
Une économie qui investit est une économie qui va bien. C’est l’idée qu’a défendue Salaheddine Mezouar, ministre des Finances et de l’Economie, au conseil de gouvernement du jeudi 18 septembre 2008. Les chiffres sont là pour réconforter cette thèse. Le montant total des investissements approuvés par la Commission interministérielle compétente s’élève à 16,1 milliards de DH. Au total, ce sont quelque 23 projets qui ont été validés. Précisons que seuls les projets dont le montant dépasse 200 millions de DH sont traités au niveau de cette commission.
Autre indicateur du bon comportement de l’effort d’investissement, « la progression des importations de biens d’équipement industriel », argue Mezouar. Le creusement du déficit commercial est néanmoins le revers de la médaille. Ainsi, « la Formation brute du capital fixe (FBCF) a augmenté de 12% portant le taux d’investissement à 32% en 2008 », ajoute le ministre.
La liste des bons points ne s’arrête pas là. Pour Mezouar, le fait que le système financier marocain soit encore aujourd’hui épargné par les répercussions de la crise mondiale des subprimes est un autre indicateur. Figure aussi sur la liste l’embellie soutenue de la demande interne en dépit de la hausse internationale des matières premières. C’est justement cette demande qui tire la croissance vers le haut profitant néanmoins d’une campagne agricole meilleure que la précédente. Sur ce registre, Mezouar persiste et signe : « La croissance pour 2008 sera de 6,8% en totale conformité avec la loi de Finances ».
El la Bourse ? « Sa baisse, notamment au cours des deux premiers jours de la semaine passée, ne reflète en aucun cas les fondamentaux de notre économie », insiste Mezouar. Ce dernier a consacré une partie considérable de son exposé à cette question. « Cette baisse ne peut non plus être attribuée à une quelconque contagion des perturbations que connaissent les grandes Bourses mondiales », explique-t-il en martelant que « les fondamentaux de l’économie marocaine comme ceux des entreprises cotées en Bourse sont bons et solides ». En effet, ces entreprises ont enregistré un bénéfice net en progression de 30% en 2007. En 2008, la progression anticipée est de l’ordre de 20%.
De plus, explique le ministre des Finances, « la place casablancaise a connu des corrections plus fortes en mai 2007 et mai 2006 avec respectivement 16,5 et 19% de baisse ». « Un marché qui ne fait qu’augmenter n’est pas forcément un marché sain », affirme-t-il. La correction intervenue récemment n’est pas non plus due à un retrait massif des capitaux non résidents. « A fin décembre 2007, le flottant détenu par ces derniers ne représentait que 1,8% de la capitalisation boursière ».
Selon Mezouar, « la Bourse de Casablanca finira l’année en beauté avec une augmentation de 10 à 15% ».
Source : L’Economiste - Nabil Taoufik
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