Cette instance dont la création a été approuvée le 7 novembre par le roi Mohammed VI siège auprès du Conseil consultatif des droits de l’Hommepro-gouvernemental), a indiqué mercredi le président du CCDH, Omar Azziman, lors d’une conférence de presse à Rabat.
"Cette instance va parachever le processus de règlement des dossiers des violations des droits de l’Homme, de le mener à terme de la manière la plus humaine, la plus juste et la plus équitable afin de tourner la page d’un passé difficile", a expliqué M. Azziman.
Celui ci a néanmoins exclu que la démarche de l’instance "équité et réconciliation" puisse s’engager dans ce qu’il a appelé une "aventure" portant sur des poursuites judiciaires ou des procès contre les responsables de ces violations - les tortures, les détentions à caractère politique ainsi que les disparitions forcées - lors des années de plomb entre 1970 et 1990.
"C’est un danger qui risque de créer des tensions. Il ne faut pas s’engager dans des aventures. Le contexte politique actuel et la réalité du Maroc sont très différentes par rapport au passé, le royaume ayant fait, depuis, un grand pas en matière des droits de l’Homme", selon le président du CCDH.
Les principales associations indépendantes des droits de l’Homme au Maroc notamment l’AMDH revendiquent quant à elles la création d’une instance "justice et vérité" indépendante des pouvoirs publics. Elles réclament également la fin de l’impunité, les excuses de l’Etat et la poursuite des auteurs des violations des droits de l’Homme dans le passé.
AFP