Cette fois, la Moudawana a été du côté de cet homme polygame, abandonné par sa première femme qui a refusé de cohabiter avec la seconde épouse. Les arguments avancés ont plaidé en sa faveur lors du verdict.
Revendiquant le droit à la polygamie, le vendeur de poissons, qui est cogérant d’une société, a déclaré être en mesure de subvenir aux besoins des deux familles, grâce à un revenu quotidien compris entre 200 et 400 dirhams.
Bien que la situation ne soit pas confortable pour la première épouse, la requête du mari a été acceptée par le juge. La décision du tribunal aurait été rendue dans l’intérêt des enfants, conformément aux lois et dispositions en vigueur.
Le code de la famille au Maroc n’interdit pas la polygamie, mais la soumet à des conditions strictes. Selon l’article 42, "lorsqu’il n’existe pas de condition par laquelle l’époux s’engage à renoncer à la polygamie, l’homme qui désire prendre une autre épouse présente au tribunal une demande d’autorisation à cet effet. La demande doit indiquer les motifs objectifs exceptionnels justifiant la polygamie et doit être assortie d’une déclaration sur la situation matérielle du demandeur".