Treize personnes ont été arrêtées par le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), jeudi dernier. Soupçonnés d’être partisans de l’organisation terroriste « État islamique », les individus ont été arrêtés lors d’opérations menées dans...
Condamné et emprisonné au Maroc pour avoir tenté de préparer un attentat, le français Richard Robert exprime aujourd’hui son repentir.
Le passé d’extrémiste de Richard Robert est-il désormais derrière lui ? Celui que l’on surnommait « l’émir aux yeux bleus » s’est repenti et souhaite aujourd’hui témoigner de son erreur. Cette erreur, c’est celle de s’être rapproché des cercles salafistes, tenants d’un islam ancestral, qui sévissaient en 2003 au Maroc.
A l’époque, en mai 2003, un terrible attentat fait 45 morts à Casablanca. En septembre, Richard Robert est arrêté et jugé pour avoir appartenu à un groupe qui projetait de réaliser d’autres attentats sur le sol marocain. L’homme clame son innocence. Mais il est condamné à perpétuité.
Dans un entretien téléphonique réalisé par Paul Maniglier, ancien correspondant du Figaro au Maroc, et diffusé jeudi sur France Info, l’homme âgé de 34 ans fait part de son « égarement » et veut témoigner de sa bonne foi et de son repentir. « Pour que les jeunes français ne reproduisent pas mon erreur », affirme-t-il. Le « mollah de Saint Etienne » a sollicité un rendez-vous avec un prêtre afin de se convertir au christianisme.
« Les conventions doivent être appliquées »
Mais Richard Robert a un autre souhait : revenir en France pour purger sa peine. « Cela est possible. Une convention entre le Maroc et la France signée le 10 août 1981 autorise ce genre de transfert », explique Vincent Courcelle-Labrousse, l’avocat de Richard Robert. « S’il existe des conventions, c’est pour qu’elles soient appliquées », s’exclame-t-il.
Car, à ce niveau, les démarches piétinent. L’avocat de l’ancien djihadiste a envoyé, comme le prévoit la procédure, un courrier en recommandé au ministère de la Justice pour leur demander la position de la France sur cette question. « Ils m’ont répondu par mail en me disant que ce n’était pas la pratique de procéder à ce genre de rapatriement », s’insurge maître Courcelle-Labrousse.
Et de conclure : « On fait beaucoup d’efforts pour les infirmières bulgares mais je n’ai pas le sentiment que pour les affaires de « base », il y ait beaucoup d’entrain ».
Le Figaro - Vincent Fertey
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