Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a annoncé mercredi la dissolution du parti islamiste Al Badil Al Hadari (Alternative civilisation) alors que la police a fait état de la saisie de nombreuses armes à feu lors du démantèlement d’un réseau terroriste.
La dissolution du parti, dont le chef Mustapha Moâtassim a été placé en garde à vue lundi, a été décidée compte tenu des liens avérés entre ce réseau démantelé et la création même du parti, a indiqué le Premier ministre. Il a également évoqué des indices graves quant à l’implication des principaux dirigeants de ce parti.
Al Badil Al Hadari, petit parti islamiste, avait été officiellement autorisé en 2005. Deux de ses dirigeants ont été placés en garde à vue lundi.
Une source sécuritaire a par ailleurs annoncé mercredi la saisie d’un important lot d’armes lors du démantèlement du réseau terroriste présumé. L’arsenal saisi est notamment constitué de neuf fusils d’assaut Kalachnikov, deux fusils-mitrailleurs, sept pistolets-mitrailleurs, 16 pistolets automatiques ainsi que des chargeurs et munitions de différents calibres et des détonateurs.
Les membres du réseau recourent aux braquages pour financer leurs activités. En 2001, ils avaient introduit au Maroc une somme équivalant à 30 millions de dirhams issue du braquage commis une année auparavant du siège central de la société Brinks au Luxembourg. Les fonds du réseau provenant de différentes activité illicites ont été investis, pour blanchiment, dans des projets touristiques, immobiliers et commerciaux dans plusieurs villes du Maroc. Des bijoux volés en Belgique ont été introduits au Maroc où ils ont été changés en lingots par un orfèvre, également sous les verrous.
Les résultats de l’enquête ont fait apparaître que les personnes impliquées dans le réseau Belliraj (du nom de son chef présumé) ont des liens avérés avec cinq formations islamistes. Il s’agit de la Chabiba Islamya, deux groupes présentés sous les noms de Mouvement révolutionnaire islamique marocain et Mouvement des moujahidines au Maroc, le parti Oumma et Al Badil Al Hadari, officiellement autorisé en 2005.
En outre, les autorités marocaines avaient annoncé mardi soir l’arrestation d’un total de trente-deux personnes, dont un officier de police et un journaliste dans le cadre de cette affaire. Sur la liste des personnes arrêtées figure le nom d’un journaliste marocain, Abdelhafid Sriti, correspondant à Rabat de la télévision libanaise Al Manar du Hezbollah. Trois résidents marocains en Belgique, dont le chef présumé du réseau Abdelkader Belliraj, figurent parmi les prévenus.
Source : AFP
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