La mineure vit depuis un an et trois mois dans le centre pour mineurs Font Fregona, et est sortie ce week-end pour passer du temps avec sa mère et son petit frère. « Nous avons passé le vendredi soir à Barcelone et le samedi, nous nous sommes promenés sur Las Ramblas. Nous nous sommes arrêtés au Corte Inglés pour aller aux toilettes, mais elle ne voulait pas retourner au centre, elle était terrifiée et, par erreur, elle nous a échappé », explique sa mère, Sara Amir, à Crónica Global.
L’adolescente, d’une taille de 1,65 mètre, les yeux bruns et les cheveux bouclés, portait au moment de sa disparition un pantalon noir et un sweat rouge de l’équipe marocaine et n’avait ni argent ni aucun document d’identité sur elle. Sa mère, sans nouvelles d’elle depuis ce 11 février où elle a disparu sur la Plaza Cataluña, a lancé un SOS pour la localiser. La jeune femme aurait été aperçue dans le quartier El Raval (Barcelone), selon un témoin.
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« Je veux juste que Nancy sache qu’elle ne retournera pas dans ce centre », affirme Sara Amir qui confie que sa fille était terrifiée à l’idée d’y retourner et l’aurait même suppliée toute la journée du samedi de ne pas la ramener, car au centre, disait-elle, « ils font travailler les mineurs plusieurs heures par jour et leur donnent de la nourriture froide… Nous avons beaucoup de problèmes, car ils ne nous laissent même pas parler sans qu’un assistant suive la conversation ».
Nancy assure que sa fille ne retournera plus dans le centre et l’a déjà fait savoir aux responsables. « J’ai laissé ma fille là parce qu’elle allait mieux, mais je ne vais pas lui permettre de vivre dans la terreur. En fait, il suffit de voir sur Internet le nombre de plaintes d’anciens pensionnaires et travailleurs du centre qui dénoncent des cas de maltraitance physique et psychologique », explique-t-elle. Pour sa part, le centre rejette toutes ces accusations, souhaitant que la mineure soit rapidement retrouvée. Le Conseil d’Ibiza, de son côté, s’est engagé à se pencher sur le cas de Nancy.