De nombreuses célébrités marocaines choisissent de vivre loin des projecteurs. La chanteuse Ibtissam Tiskat et l’acteur Ezzoubair Hilal font partie de ceux qui privilégient une vie privée discrète.
« Laisse-moi kiffer la vibe avec mon mec, j’suis pas d’humeur à c’qu’on m’prenne la tête »… C’est grâce à ce refrain que la chanteuse de rap franco-chypriote se fait connaître. Aujourd’hui, elle enchaîne les clips vidéo, les albums et les tournées non seulement en France mais aussi en Afrique, en Europe, en Amérique… En janvier dernier, elle remporte 3 prix dont « la Chanson francophone de l’année » et le Figaro la consacre chanteuse qui a vendu le plus de disques en 2006 avec 2,66 millions d’euros de recette.
Omniprésente sur scène comme dans les médias, Diam’s connaît actuellement un gros succès. Et c’est avec une grande joie que ses admirateurs vont l’accueillir les 4 et 5 mai à Casablanca. Mélanie Georgiades (c’est son vrai nom) est née en 1980 à Chypre, d’un père chypriote et d’une mère française. Après la séparation de ses parents, la petite Mélanie revient vivre en France avec sa maman à l’âge de 3 ans.
Elle grandit dans le département de l’Essonne à Brunoy puis Massy, dans un univers musical. C’est à l’âge de 14 ans qu’elle monte son premier groupe de rap avec son ami Fada qui l’initie à la composition alors qu’elle est en troisième. Elle choisit à ce moment-là le pseudo Diam’s. « Je tombe sur la définition du mot diamant et j’apprends qu’un diamant ne peut être brisé que par un autre diamant et qu’il n’est fait que d’éléments naturels », explique-t-elle.
A l’âge de 15 ans, elle déménage dans la banlieue pavillonnaise d’Orsay, où elle va résider pendant huit ans. Elle intègre plusieurs groupes musicaux et se produit principalement dans les fêtes de quartier. Elle sera invitée à plusieurs émissions radio. A 16 ans, elle se fait un nom dans le milieu du rap. Trois ans plus tard, elle sort son album « premier mandat » et renonce à ses études pour se consacrer pleinement à sa musique. Elle se convertit à l’islam et connaît une certaine renommée, mais reste sans ressources. Elle cumule alors les petits boulots pour survivre. Ce n’est qu’à l’âge de 24 ans qu’elle va se faire connaître du grand public grâce à un clip vidéo très dansant repris sur les chaînes musicales comme MCM. Elle s’adresse aux jeunes avec un langage convenu. Le jeune public l’adule et s’identifie aux thèmes qu’elle aborde.
Elle décroche également la Victoire de la musique pour le meilleur album rap de l’année 2004 et devient la première rappeuse en France. Elle milite pour la reconnaissance des femmes, fustige la violence au quotidien et parle aussi des espoirs et désespoirs de la jeunesse. Ses fans admirent son franc-parler naturel et la simplicité qu’elle a su préserver malgré le succès.
L’un de ses plus gros tubes de 2006, c’est le single « Jeune demoiselle », où Diam’s recherche « un mec mortel » et y décrit son prince charmant. Ne l’ayant pas rencontré sur la planète, elle le cherche sur Internet et lui demande de lui écrire sur son e-mail. Dans le clip, elle est dans une cabine d’essayage et essaye des « mecs mortels ».
L’Economiste - Nadia Belkhayat
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