Mardi, sera le tour des syndicalistes de la Fédération démocratique du travail (FDT) et de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Le lendemain le patronat et l’Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM) rencontreront la Primature.
La reprise du dialogue social tant attendue par les syndicats, en particulier après une série d’actions de protestations, de sit-in, de grèves préventives sectorielles suite aux hausses des prix de certains produits de première nécessité, est l’ultime occasion pour le gouvernement d’œuvrer pour atténuer l’impact de la crise sociale.
Pour les différents syndicats, ils iront à ces rencontres pour écouter les propositions du gouvernement relatives à leurs revendications qui revêtent un intérêt particulier notamment celles relatives aux salaires, aux indemnités sociales et aux libertés syndicales.
Lors de son Conseil tenu jeudi dernier, le gouvernement a déclaré par la voix de son porte-parole qu’il a consacré trois conseils à ce sujet couronnés par une approche harmonieuse et complémentaire à même de sortir de l’impasse.
Le Premier ministre a souligné la priorité de prendre en considération la nécessité d’instaurer la paix sociale, et de répondre aux revendications légitimes exprimées par les citoyens dans cette conjoncture des plus difficiles.
Après la déclaration de Abbas El Fassi et des exposés des ministres de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de l’Economie et des Finances, et du ministre délégué chargé de la Modernisation des secteurs publics, l’optimisme est de mise.
Pour certains syndicalistes, il n’est pas question de faire des concessions de quelque nature que ce soit. Une augmentation substantielle des salaires s’impose de toute urgence dans les deux secteurs, privé et public, le SMIG doit être revu à la hausse, en plus de la redynamisation des les conventions collectives. Le respect des libertés syndicales est une revendication à même de redonner confiance aux travailleurs pour défendre leurs droits légitimes en particulier dans le privé.
Les différents syndicats espèrent que les négociations actuelles reprennent aujourd’hui et aboutissent à des actions concrètes et non qu’elles restent au stade de bonnes intentions pour gagner du temps. Il est primordial de se pencher sérieusement sur des questions ne pourront être ajournées et de répondre favorablement et concrètement aux revendications des travailleurs, la seule issue pour préserver la paix sociale.
Source : Libération - Larbi Bouhamida