Développement humain au Maroc : la bonne appréciation du PNUD

19 décembre 2003 - 22h01 - Economie - Ecrit par :

3 ans après le Sommet du millénaire qui s’est tenu à New York, au siège des Nations unies, le Maroc dresse son « Rapport national relatif aux objectifs du millénaire pour le développement ». Le PNUD de son côté a également dressé l’état des lieux Maroc, rapport de développement humain 2003, gouvernance et accélération du développement humain. Ce double travail a été présenté à Rabat en présence de M. Marc Malloch, sous-secrétaire général des Nations unies et administrateur du PNUD.

La présence de M. Marc Malloch, venu au Maroc pour la réunion du G77 + la Chine qui vient de se tenir à Marrakech, à la présentation de ce double rapport a une signification particulière dans ce contexte.

Elle traduit, comme devait le souligner M. Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan, « Le constant engagement des organismes des Nations unies, et plus précisément du PNUD, dans la promotion du développement humain dans notre pays et, au-delà, dans l’ensemble de la communauté internationale ».

Dans son intervention, M. Ahmed Lahlimi a insisté sur le fait que le Maroc s’est engagé dans un processus de réformes économiques, culturelles et sociales, dès les années 80. Pour parer « aux déficits sociaux que l’effort des ajustements structurels n’ont pas manqué de creuser », suivre l’évolution du monde qui impose de nouveaux défis avec la mondialisation mais offre en même temps des opportunités de développement économique et de promotion sociale, le Maroc s’est engagé très tôt dans une dynamique de réformes.

Le résultat de l’ensemble des réformes mises en œuvre par le Maroc se donne à apprécier dans les deux rapports présentés par le Haut commissariat au Plan et la représentation du PNUD au Maroc.

Les progrès réalisés l’ont été dans l’éducation, l’accès aux soins et l’amélioration de la condition féminine. Le rapport du PNUD comme celui du Maroc fait état d’avancées significatives en matière d’accès des enfants à l’enseignement de base .

Le taux de scolarisation des 6-11 ans qui était de 68,6% en 1997-1998, a fait un bond en avant depuis et se situe à 92 % en 2002-2003. Ce saut quantitatif est encore plus net en milieu rural où le taux de scolarisation est passé pour la même période de 44,6% à 82,2%. Ce qui rend la généralisation de l’enseignement primaire à « portée de main ».

Le taux de l’analphabétisme se situait autour de 45% en 2002 contre 48,3% en 1998-1999. Le programme « Annour » lancé récemment par les pouvoirs publics pour lutter contre ce fléau devrait favoriser une baisse plus significative de ce taux considéré comme élevé, notamment à l’émancipation de la femme.

Les objectifs affichés sont la réduction du taux d’analphabétisme à 20% en 2010 et son éradication pure et simple à l’horizon 2015.

Dans le secteur de la santé, les chiffres parlent d’eux- mêmes également. La mortalité infantile est en nette régression, passant de 91 pour mille en 1980 à 37 pour mille en 1997, moyenne nationale, et de 99 pour mille à 46,1 pour mille en milieu rural.

Le nombre d’accouchements en milieu surveillé est en nette augmentation également, passant de 31% en 1992 à 43% en 1997 sur l’ensemble du territoire national. La pauvreté et le chômage qui tournent autour de 20% sont les phénomènes qui « requièrent des efforts plus soutenus en matière d’élargissement de l’accès aux services sociaux de base, d’investissement et de création d’emplois », devait reconnaître M. Ahmed Lahlimi avant d’ajouter : « Notre pays en est pleinement conscient ».

Les rapports sur le développement humain, plus communément appelé développement social, s’ils n’affichent pas les mêmes résultats se rejoignent sur le fond.

Les acquis engrangés sont importants, même si des défis restent encore à relever dans les années à venir pour atteindre les objectifs assignés et rendre irréversible la marche vers le progrès.

Le Matin

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