Treize personnes ont été arrêtées par le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), jeudi dernier. Soupçonnés d’être partisans de l’organisation terroriste « État islamique », les individus ont été arrêtés lors d’opérations menées dans...
Neuf islamistes marocains condamnés à de lourdes peines à la suite des attentats de Casablanca de 2003 se sont échappés lundi du pénitencier de Kenitra, au nord de Rabat, en creusant un tunnel, ont indiqué les autorités marocaines. Il s’agit de la première évasion d’islamistes depuis la vague d’arrestations ayant suivi les attentats de Casablanca, qui avaient fait 45 morts dont 12 kamikazes.
Dans un communiqué le ministère précise que l’évasion a été constatée lundi matin par l’administration pénitentiaire et que toutes les dispositions ont été prises pour retrouver les prisonniers évadés et déterminer les responsabilités. Une source proche du ministère de l’Intérieur a indiqué que des avis de recherche ont été lancés et que les postes frontières ont été mis en état d’alerte.
Interrogé par l’AFP, Abderrahim Mahtade, président de l’association Annassir de soutien aux prisonniers islamistes, a répondu qu’ils avaient réussi à s’enfuir lundi après la prière de l’aube, c’est-à-dire vers 5h30. Il s’agit de deux personnes condamnées à 20 de prison et de sept autres à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils sont tous originaires de Casablanca.
Selon Abderrahim Mahtade, ils ont laissé une lettre dans laquelle, ils dénoncent l’injustice dont ils sont victimes. "Nous avons exploité tous les recours légaux et frappé à toutes les portes, mais en vain. Il ne nous restait que ce moyen pour retrouver notre liberté". "Nous faisons porter la responsabilité à ceux qui nous ont condamnés. Nous assumons nos actes et il ne faut pas chercher de complicité parmi les détenus ou l’administration pénitentiaire. Nous ne ferons de mal à personne mais nous sommes heureux d’avoir recouvrer notre liberté chérie", disent-ils dans leur lettre.
Les détenus islamistes marocains sont estimés à plus de 900 répartis sur une dizaine de prisons. Ils observaient lundi une grève de la faim de 24 heures contre les mauvaises conditions de détention.
Le 7 décembre 2007, un gros bonnet de la drogue, Mohamed Ouazzani, alias Nini, s’était échappé de cette même prison et le ministère de la Justice n’avait été avisé de son évasion qu’une semaine plus tard. Le 1er janvier, huit gardiens de cette même prison avaient été condamnés à des peines allant de deux mois à deux ans de prison pour avoir aidé à l’évasion.
Source : AFP
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