Le Maroc va investir cette année 8 milliards de dirhams dans l’hébergement touristique, ce qui lui permettrait de disposer de 7 700 lits supplémentaires, a déclaré lundi Fatim Zahra-Ammor, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie...
L’économie marocaine se développe. En 2006, la croissance
a atteint 8,1%. Conséquence : de plus en plus d’investisseurs
étrangers y placent leurs capitaux. Constat de la Coface.
Le Maroc est-il devenu le nouvel eldorado économique dans la région de la Méditerranée ? On serait tenté de l’affirmer, vu les grands investissements étrangers qui viennent de tous les coins du monde.
Chiffrés par milliards, ces investissements sont portés par des groupes émiratis, koweïtiens, bahreïnis et saoudiens et touchent désormais tous les secteurs : tourisme, immobilier, services et infrastructures. À ces derniers s’ajoutent naturellement des groupes européens et américains, qui arrivent en force pour délocaliser une grande partie de leurs activités de production. En plus d’un environnement économique et social propice, le Maroc leur offre une main d’œuvre qualifiée et moins chère et des avantages fiscaux et fonciers importants. Ceci place notre pays en concurrence directe avec quelques pays de la Méditerranée comme l’Egypte, la Tunisie, la Turquie et l’Algérie, mais aussi avec ceux de l’Europe de l’Est. Selon le dernier rapport de la Coface, un organisme de crédit français, le Maroc fait mieux que tous ces pays, pour avoir réussi à engager des réformes économiques et politiques lui permettant de gagner la confiance des investisseurs, mais, surtout, de construire une économie qui se modernise. En 2006, le Maroc a réalisé une croissance de 8,1%, un niveau jamais atteint durant ces dix dernières années.
Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, premier officiel marocain à annoncer ce taux, n’a pas caché son grand bonheur. Ses efforts, axés sur la réduction de la dette et l’assainissement des finances publiques, semblent avoir porté leurs fruits. Pour leur part, certains économistes attribuent cette belle croissance réalisée en 2006 à la bonne pluviométrie, mais il ne faut pas oublier, que pendant la même année, l’économie nationale a souffert d’un certain nombre d’événements extérieurs, notamment la hausse des prix du pétrole.
La facture pétrolière a explosé et la compétitivité des entreprises a beaucoup baissé par rapport à la concurrence internationale. Malgré ceci, le Maroc a tenu bon, montrant, encore une fois, sa grande capacité à s’adapter à l’évolution de l’économie mondiale. Les exportations marocaines ont atteint, à fin décembre 2006, environ 12,98 milliards de dollars, contre 11,68 milliards en 2005, soit une amélioration de 11,2%, alors que les recettes touristiques ont enregistré des chiffres records avec 6,6 millions de touristes et des recettes globales de 6,24 milliards de dollars. Nos Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont transféré vers le Maroc 5,62 milliards de dollars. Quant aux investissements étrangers, ils ont atteint 3,3 milliards de dollars, contre 2,5 milliards en 2005. Ces chiffres, aussi significatifs que vertigineux, ne sont que le miroir d’une économie qui bouge et d’une volonté commune d’aller de l’avant. SM le Roi Mohammed VI, qui prend son bâton de pèlerin à travers le Royaume pour inaugurer les projets, est dans une course contre la montre pour accélérer le développement de cette économie. Ses déplacements fréquents dans toutes les régions du pays sont devenus des indicateurs probants pour les investisseurs, qui les considèrent comme des signaux forts exprimés par la plus haute autorité de l’Etat. Pour celle-ci, rien ne vaut aujourd’hui la peine que de promouvoir l’investissement, seule issue à la résorption du chômage.
Maroc Hebdo - Aissa Amourag
Ces articles devraient vous intéresser :