Les autorités locales n’écartent pas la possibilité de l’arrestation des agresseurs dans les prochaines heures, ajoute le journal, notant que le reste des victimes, en situation irrégulière, a omis de dénoncer ces agressions de peur d’être expulsés. Un de ces immigrés, le marocain M. Abdennajim M. a quitté, vendredi, l’hôpital de Torrecardena où il a été admis à cause d’un traumatisme crânien, une fracture et plusieurs blessures dans la figure et les yeux. Il a été attaqué par ses agresseurs, munis de bâtons, qui circulaient à bord d’un véhicule lorsqu’il se dirigeait à une cabine téléphonique. Les agressions se produisent habituellement en fin de journée à la sortie des sous serres dans les environs d’El Ejido, en dehors du périmètre urbain ainsi que sur la route nationale 340 non loin du siège de la croix rouge, précise le journal.
Les agresseurs, à bord de véhicules en marche, attaquent généralement les immigrés avec des bâtons et prennent la fuite. En rapport avec cette situation, l’ambassade du Maroc en Espagne a transmis au ministère espagnol des affaires extérieures une note verbale dans laquelle elle attirait l’attention sur les agressions dont sont victimes, depuis quelques semaines, des ressortissants marocains à El Ejido, avait indiqué vendredi soir une source diplomatique à Madrid. Dans sa note verbale, l’ambassade du Royaume a demandé aux autorités espagnoles que soient prises toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des membres de cette localité ainsi que celle de leurs biens, ajoute la même source.
De leur côté, les ONG espagnoles "Almeria Acoge", le "Syndicat des Ouvriers du Champ" (SOC) et l’"Association des femmes progressistes" avaient violemment dénoncé, vendredi, les multiples agressions et harcèlements dont sont victimes les immigrés originaires des pays du Maghreb, résidant et travaillant à El Ejido, de la part d’"organisations racistes". En février 2000, des bandes de racistes avaient semé la terreur à El Ejido, persécuté les membres de la communauté marocaine et détruit leurs logements et commerces.
Source : Libération