Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.
Un prêt de 150 millions d’euros accordé par l’Agence française de développement (AFD) à Casanearshore, pour soutenir les délocalisations françaises au Maroc, est dénoncé dans l’Hexagone par l’association professionnelle des informaticiens français Munci.
Cette aide avait été décidée par le premier ministre français Jean Marc Ayrault, lors d’une visite de travail au Maroc la semaine dernière, au cours de laquelle 13 conventions de partenariat ont été signées entre les deux pays.
La décision de favoriser le développement de l’offshoring au Maroc, à travers la délocalisation d’emplois, notamment dans les centres d’appel et les services informatiques, a été jugée "folle" et "invraisemblable" par Munci.
Munci considère qu’Ayrault et son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, ont soit "perdu la raison, soit été manipulés", et rappelle que 36.000 informaticiens sont au chômage en France.
En juin dernier Arnaud Montebourg avait fait savoir que la France voulait rapatrier ses centres d’appels à l’étranger, et notamment au Maroc, pour lutter contre le chômage. La volte-face de Montebourg, considéré jusque là comme le "chantre du patriotisme économique", est le "sommet du cynisme politico-économique", à un moment où le "redressement productif et la relocalisation des emplois sont censés être des priorités en France", conclut Munci.
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