Malika El Aroud, condamnée pour terrorisme en 2008, est décédée à l’âge de 64 ans. Cette femme, qui avait la double nationalité belge et marocaine, avait été déchue de sa nationalité belge en 2017 pour avoir « gravement manqué à ses devoirs de...
Le rallye Dakar-2008 a été annulé, pour la première fois de son histoire, pour des raisons de sécurité, ont annoncé les organisateurs (Amaury Sport Organisation), dans un communiqué, vendredi à Lisbonne.
La nuit a été courte pour ASO. Après la mise en garde du Quai d’Orsay - relayée encore ce matin par le ministre des affaires étrangères , Bernard Kouchner -, les organisateurs du Dakar ont pris leur décision, la mort dans l’âme : l’épreuve 2008 est purement et simplement annulée. C’est ce qu’a annoncé Daniel Bilalian, le patron des sports de France Télévisions qui retransmet la course. Déclaration faite sur Europe 1, vendredi en fin de matinée. "J’ai eu ce matin au téléphone le patron d’ASO, Patrice Clerc. Il m’a annoncé la nouvelle. C’est un choc", a-t-il ensuite expliqué.
D’après les informations publiées dès jeudi, ASO, qui avait été totalement pris de cours par les déclarations du gouvernement, avait quasi intégralement consacré sa journée d’hier à des réunions de crise. Le but : trouver une sortie honorable pour le rallye. Et éviter à tout prix une annulation de la course qui pourrait coûter très cher à l’organisation.
Ainsi, l’équipe d’ASO a immédiatement planché sur au minimum deux solutions de repli. La première consistait à faire partir normalement le rallye de Lisbonne jusqu’à Guelmin, la dernière étape marocaine. Ensuite, au lieu d’entamer les étapes mauritaniennes, les concurrents repartiraient vers Lisbonne pour faire un Lisbonne-Guelmin-Lisbonne. C’est la raison pour laquelle les organisateurs ont passé une partie de leur journée à chercher des villes-étapes susceptibles d’accueillir les nouvelles spéciales.
Autre piste étudiée : arrivés à Guelmin, les participants à la course seraient acheminés directement à Dakar, pour une ultime étape. Une hypothèse qui, pour nombre d’observateurs, ôterait toute crédibilité sportive à l’épreuve. "Le Dakar sans la Mauritanie, ce n’est plus le Dakar", lançaient à l’unisson de nombreux concurrents, jeudi. Plus de la moitié des "spéciales" du rallye devaient se dérouler en Mauritanie et une journée de repos devait se tenir à Nouakchott, la capitale.
Mais les pressions du Quai d’Orsay ont été les plus fortes. Et les hommes d’ASO ne voulaient pas courir le risque de voir la course endeuillée par un attentat. En 2007, des menaces du Groupe salafiste pour la prédication et le combat avaient contraint les organisateurs du Dakar à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou, au Mali.
Pourtant, le 28 décembre, Étienne Lavigne, le patron du Dakar, avait décidé de maintenir les étapes mauritaniennes prévues du 11 au 19 janvier. "Les conditions de sécurité sont réunies", avait-il déclaré au terme d’une visite de 24 heures en Mauritanie, au cours de laquelle il avait pu s’entretenir avec les autorités civiles et militaires du pays, ainsi qu’avec des responsables de l’ambassade de France à Nouakchott.
Le programme comprend cinq étapes sur le territoire marocain devaient mener les concurrents de Nador à Smara en passant par Errachidia, Ouarzazate et Guelmim.
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