Croissance : le Maroc surpasse l’Algérie et la Tunisie

8 mai 2023 - 12h50 - Maroc - Ecrit par : P. A

Après « une douloureuse récession du secteur agricole victime d’une sécheresse historique », le Maroc devrait avoir une croissance économique de 3,2 % cette année, contre +1,3 % l’année dernière, et légèrement au-dessus de la moyenne (3 %) de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).

Avec une croissance prévisionnelle de 3,2 % cette année, le Maroc fera mieux que la Tunisie ou l’Algérie, indique la direction des études économiques du groupe français Crédit Agricole, « premier financeur de l’économie européenne », annonçant une croissance moyenne de 3 % dans la région MENA et une poursuite de l’inflation des prix des matières premières et des produits de consommation importés. En 2022, la croissance moyenne était de 5,4 %, en raison de la hausse considérable des PIB des pays producteurs de pétrole qui cédaient le prix du baril à plus de 100 dollars, et de la forte hausse des ventes par rapport à 2021.

Cette année, la croissance des pays non producteurs de pétrole devrait « s’orienter en ralentissement pour la Tunisie, rester relativement stable pour l’Égypte et la Jordanie et serait en hausse assez vigoureuse au Maroc », souligne l’étude, notant que dans la région MENA, le royaume fera mieux que la Tunisie (pays importateur de pétrole) dont le PIB devrait décélérer de 2,5 % à 2 % ou l’Algérie (pays producteur) dont la croissance du PIB devrait passer de 3,5 % à 2,9 %.

À lire : Croissance économique en 2023 : le Maroc entre optimisme gouvernemental et les incertitudes du HCP

La reprise du secteur agricole, la crise énergétique en Espagne, en France et en Italie, les trois partenaires européens du royaume, et les évolutions du prix des importations constituent, selon Crédit Agricole, les trois facteurs qui détermineront le redressement du PIB du Maroc en 2023, après s’être établi à 134 milliards de dollars en 2022. Concernant la consommation des ménages et l’investissement, le taux devrait progresser en moyenne de 3,3 % et 3,8 % en 2023 pour l’ensemble de la région.

La croissance du PIB des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), producteurs de pétrole, devrait quant à elle chuter de 7,5 % en moyenne en 2022 à moins de 3 % cette année, soit un ralentissement de 8,7 % à 3,2 % en Arabie saoudite, de 7,0 % à 3,8 % aux Émirats arabes unis et de 4,4 % à 2,7 % au Qatar. Une tendance à la baisse qui devrait également constater dans d’autres pays producteurs à l’exception de la Libye qui devrait faire un rebond de +17,0 % après la récession de 2022 (-13 %).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - PIB

Aller plus loin

Maroc : une croissance économique revue à la hausse

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc devrait enregistrer une croissance de 3,6 % en 2024, en tenant compte d’une évolution de 4,1 % des impôts et taxes sur les produits nets...

Maroc : la croissance s’accélère au 3ᵉ trimestre

Le Maroc s’attend à une légère accélération de son économie ce trimestre, avec une croissance prévue de 3,4 %, comparée à 3,2 % au trimestre précédent, selon les prévisions du...

Maroc : une croissance presque nulle en 2022

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc. Cette année, elle ressort à 0,8 % et devrait passer à 3,6 % en 2023, puis...

Maroc : le HCP prévoit une croissance de 1,4 % au 4ᵉ trimestre 2022

Pour le 4ᵉ trimestre 2022, l’activité économique connaîtra une croissance de 1,4 %, selon les données publiées par le Haut commissariat au plan (HCP) dans sa note de conjoncture...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la construction se porte bien, mais...

Au Maroc, la construction connaît une embellie qui n’est pas près de s’arrêter. Les perspectives sont certes globalement positives, mais le secteur reste confronté à des défis majeurs.

Les transferts des MRE battent un nouveau record

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint 9,45 milliards de dirhams à fin janvier 2025, en légère hausse de 0,5 % sur une année, selon les données de l’Office des changes.

Moody’s note l’économie marocaine

L’agence de notation internationale Moody’s Rating a confirmé vendredi la note Ba1 du Maroc, notant que les perspectives économiques du royaume « restent stables ».

Maroc : la croissance économique s’accélère

Le Maroc a enregistré une croissance économique de 4,1 % au quatrième trimestre 2023, contre 0,7 % au cours de la même période de 2022, révèle le Haut-commissariat au plan (HCP).

Mondial 2030 : le vrai décollage économique pour le Maroc ?

L’organisation de la coupe du monde 2030 par le Maroc, le Portugal et l’Espagne, aura certainement un impact significatif sur le Produit intérieur brut (PIB) du Maroc qui pourrait se situer entre 3 et 5 %, affirme Zaki Lahbabi, DG de Transatlas Sport...

Comment les transferts des MRE dopent l’économie marocaine

Depuis 2003, le Maroc célèbre chaque 10 août la Journée nationale des migrants. Instaurée par le roi Mohammed VI, elle offre l’occasion de mettre en lumière la contribution des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement économique, social...

Le sport, pilier de l’économie marocaine

Au Maroc, le sport est un secteur d’activité très rentable et qui contribue significativement au PIB.

Les MRE dopent le marché immobilier

Malgré l’inflation et les crises successives de ces dernières années, le secteur immobilier marocain s’est redressé en 2024. Ceci, grâce notamment au programme d’aide directe au logement qui a connu un franc succès auprès des Marocains et de la...

MRE : des milliards qui boostent les banques, mais pas l’économie

Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.