Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.
La croissance économique du Maroc a atteint 2,5% en 2007 contre 8,1% en 2006, en dépit d’une conjoncture défavorable marquée par la flamblée des cours du pétrole et du blé à l’étranger, a déclaré le ministre marocain chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka.
Cette croissance a été également ralentie par une mauvaise campagne agricole due à un déficit pluviométrique. Durant 2007, l’économie nationale a fait face, a expliqué le ministre sur les ondes de la radio nationale, à une "hausse sans précédent des cours de pétrole (+70 pc) et des céréales". Les "prix du blé ont doublé, au moment où la production agricole n’a pas dépassé les 23 millions de quintaux (le quart de celle de 2006) en raison de la sécheresse", a-t-il ajouté.
Démuni de ressources pétrolières, le Maroc importe la quasi-totalité de ses besoins pétroliers.
Malgré cette conjoncture internationale défavorable, le "royaume a réussi à maintenir ses équilibres économiques", a-t-il ajouté. Selon lui, le taux d’inflation a été contenu à 2% en 2007 contre 3,3% en 2008, grâce aux mesures prises par le gouvernement "pour faire face à la flambée des prix sur le marché international".
Le ministre s’est en outre félicité du "bon comportement des activités non agricoles" qui ont enregistré une hausse de 6% citant à cet égard les secteurs du bâtiment, des travaux publics, des mines (phosphate et dérivés) ainsi que les industries de transformation (textile, électronique).
Enfin, le taux de chômage s’est stabilisé à 10%, en dépit de la régression de l’activité agricole, a-t-il dit.
AFP
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