Alors que le président Emmanuel Macron a adopté une stratégie « punitive » envers ces trois pays, mettant en danger l’avenir de ses relations bilatérales avec ces derniers, et que l’Algérie a réagi de manière « maladroite » face à ces situations à Bamako, Ouagadougou, et Niamey, réalisant un « fiasco diplomatique », le Maroc a su intelligemment gérer cette crise au Sahel, fait observer l’éditorialiste de Jeune Afrique.
Le magazine fait référence à l’initiative de Mohammed VI visant à faciliter l’accès des pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) à l’océan Atlantique, annoncée par le Souverain marocain dans son discours à l’occasion du 48ᵉ anniversaire de la Marche Verte. « Là où beaucoup voient des problèmes, Sa Majesté le Roi voit des opportunités », déclarait récemment Nasser Bourita à ce propos.
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Cette offre du Souverain marocain est « audacieuse » et avantageuse pour les pays concernés qui vont délaisser les ports du golfe de Guinée au profit du futur hub de Dakhla Atlantique, note le magazine, indiquant que le Mali, le Niger et le Tchad ouvriront bientôt des consulats à Dakhla et Laâyoune. Le Burkina Faso, lui, a ouvert des consulats dans le royaume depuis 2020.
Le Maroc a su gérer cette crise au Sahel, tirant avantage des tensions algériennes avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et du vide laissé par la France et l’Union européenne dans la région, renchérit l’éditorialiste, rappelant que contrairement à Air France, Royal Air Maroc n’a pas suspendu ses vols vers Bamako, Niamey et Ouagadougou.