Dans sa récente sortie, le directeur du laboratoire de biotechnologie relevant de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Pr Azzeddine Ibrahimi, a livré des données peu rassurantes : « Les chiffres d’infection que nous voyons maintenant sont stables, car nous n’avons pas encore atteint la propagation exponentielle de la souche britannique, que nous verrons certainement dans les semaines à venir[…] et ici je dois préciser que la souche britannique se propage et que la mutation E484 K a commencé à apparaître au Maroc », rapporte Aujourd’hui Le Maroc.
Des tests effectués sur plus de 200 génomes du virus, montrent qu’ « il est évident que l’émergence de souches mutées a augmenté depuis février, et nous avons identifié tous leurs types au Maroc », a ajouté le Professeur dans un récent post sur sa page Facebook, invitant à la vigilance la population en cette veille du Ramadan. Par ailleurs, cette mutation nommée E484 K, attribuée aux variants sud-africains et brésiliens, est très dangereuse et rend le virus du Covid −19, 13 fois plus actif à s’accrocher aux cellules de la peau et au pire, peut résister aux anticorps des personnes déjà vaccinées ou immunisées, fait observer la même source.
Pour rappel, 305 nouveaux cas d’infection au Covid-19 et 392 guérisons ont été enregistrés pendant les dernières 24 heures au Maroc, soit un total de 488 937 cas de contaminations depuis le premier cas signalé en mars 2020, contre 475 849 personnes guéries, a indiqué dimanche dernier le ministère de la Santé, soulignant que le nombre des cas actifs est de 4 365, contre 395 cas sévères ou critiques, dont 25 placés sous incubation. Quant au nombre de personnes ayant reçu la première dose du vaccin, samedi dernier, elles étaient 4 210 770, alors que 1 471 738 ont reçu la deuxième dose.
Dans ce contexte, l’agence espagnole EFE a salué le Maroc, indiquant que le royaume a géré avec « succès » la riposte au coronavirus, en imposant dès l’apparition du premier cas, le confinement, l’acquisition des masques de protection, l’« état d’urgence sanitaire » et la rapide mise en place du processus de vaccination. Toutefois, la prudence est recommandée face à cette nouvelle mutation.