Les propriétaires des hammams sont en colère. Alors qu’ils espéraient une suite favorable à leur requête, demandant au gouvernement d’étendre les mesures sociales vers le secteur, ils sont sommés de fermer leurs portes, pour, a-t-on expliqué, lutter contre la propagation du virus.
Le lancement officiel de la campagne de vaccination anti-Covid n’est forcément pas le signe que tout peut redevenir comme avant. Les propriétaires des hammams l’ont appris à leurs dépens. La réouverture à leur niveau n’aura duré que quelques jours. Retour à la case « fermeture » pour les professionnels du secteur qui devront encore affronter une baisse de revenus, voire une faillite pour certains propriétaires. La première fermeture avait déjà mis au chômage l’ensemble de petits métiers qui gravitent autour de cet héritage culturel.
Selon le quotidien Assabah, cette décision qui s’applique à toutes les villes sans exception, se justifie par la volonté de l’État de maîtriser le virus et de préserver la sécurité et la santé des citoyens. C’est aussi l’un des moyens trouvés par les autorités pour maîtriser la propagation de la nouvelle souche mutée du Covid-19, récemment découverte au Royaume-Uni. Le Maroc, selon le ministère de la Santé, avait enregistré le 18 janvier, un premier cas de contamination. Il avait été détecté au Port Tanger-Med chez un Marocain arrivé d’Irlande à bord d’un bateau en provenance de Marseille.
Le quotidien précise qu’avec cette décision de fermeture des hammams, plusieurs propriétaires, surtout à Casablanca s’apprêtent à poursuivre le gouvernement en justice pour les préjudices portés à leur activité par ce dernier, en décidant de prolonger les mesures restrictives dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire dans la métropole.