Le ministère marocain de l’Énergie a assuré que les infrastructures énergétiques n’ont subi aucun dommage lors du séisme d’Al Haouz, à l’exception de la centrale solaire de Ouarzazate où des dégâts « mineurs » ont été constatés et déjà réparés.
Comme une traînée de poudre, la coupure d’électricité programmée pour ce dimanche 1er juin a fait le tour des milieux d’affaires. Elle concernera les zones industrielles de Aïn Sebaâ et de Mohammédia, en passant par Hay Mohammadi, Roches Noires, Sidi Bernoussi, Sidi Moumen, Aïn Harouda ou encore Ouled Hmimoun. De là à y voir les premiers signes de délestage serait vite aller en besogne.
A en croire l’ONE, cette coupure s’inscrit dans le cadre du programme de maintenance de son réseau de transport dont « le but est d’assurer une meilleure qualité de service à sa clientèle ». Ainsi, l’Office effectuera une coupure de 6 heures à minuit, au niveau de la ligne centrale thermique de Mohammédia/poste Lydec Laâyoune pour travaux de maintenance. Une démarche inévitable, dit-on, pour permettre à l’entreprise en charge des travaux de procéder au remplacement de 2 pylônes, tout en respectant les mesures de sécurité. A noter que le poste de Laâyoune alimente 602 postes dont 383 postes clients (industries) et 219 postes de distribution publique (foyers, commerces et éclairage public en basse tension).
Pour le patron de l’ONE, « cette indisponibilité de la ligne est obligatoire afin de permettre à l’entreprise en charge des travaux de procéder au remplacement des pylônes ». Il s’agit de « réparer 2 pylônes de l’Office, en état de vétusté avancé », nous confie une source auprès de Lydec. Pour cette dernière, « il fallait programmer cette opération de maintenance afin d’éviter une coupure accidentelle. Ce qui aurait plus d’impacts”.
Au moment où nous mettions sous presse, les industriels n’étaient pas au courant de cette coupure. Mais la plupart se félicitent du choix du dimanche pour procéder à des travaux de maintenance. Pour Mohamed Amor, ingénieur-designer dans une grande fonderie à Aïn Sebaâ, “l’essentiel, c’est que les fournisseurs nous avisent avant de procéder à une coupure ; donc la durée importe peu”.
D’ailleurs, chez l’ONE comme chez Lydec, les états-majors de crise sont à pied d’œuvre pour finaliser leurs stratégies de communication. Lydec annonçait déjà hier la distribution de porte à porte de flyers d’information dans la zone concernée. A noter aussi que de plus en plus d’entreprises industrielles ont désormais recour à l’usage de groupe électrogène. “Les coupures pour maintenance ne constituent plus une gêne pour notre business, du fait qu’elles sont annoncées et on est équipé pour faire face”, confirme ce cadre commercial dans une entreprise de robineterie, opérant dans le quartier industriel de Mohammédia.
Par ailleurs, pour minimiser l’impact de cette coupure, Lydec prévoit d’installer des groupes électrogènes sur 10 de ses 32 postes concernés, notamment pour l’éclairage public.
Source : L’Economiste - B.T.
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