Le ministre marocain de l’Intérieur, Driss Jettou, a donné le coup d’envoi officiel lundi de la campagne électorale des premières élections législatives organisées depuis l’accession au trône en juillet 1999 du roi Mohammed VI et prévues le 27 septembre.
Ce scrutin "doit contribuer à l’édification de la société démocratique que Sa majesté souhaite bâtir" a déclaré le ministre à Rabat lors d’une conférence de presse. Alors que la quasi-totalité des consultations électorales organisées au Maroc depuis l’indépendance du royaume en 1956 ont été marquées par une fraude massive, le scrutin du 27 septembre sera caractérisé par "la transparence, la crédibilité et la sincérité" a assuré Driss Jettou.
Quelque 14 millions d’électeurs, sur une population totale de 30 millions - et dont près de la moitié (45%) a moins de 40 ans -, sont appelés à désigner au scrutin à la proportionnelle de liste à un tour les 325 députés de la chambre des représentants.
En raison du fort taux d’analphabétisme (61%) du corps électoral, les 26 partis en compétition seront représentés sur les bulletins de vote unique par des logos faciles à identifier (animaux, plantes, objets usuels).
Témoin des nombreux contrastes de la société marocaine, des technologies plus sophistiqués (Internet, messages SMS, médias audiovisuels) seront également mises à contribution pour faire passer les messages, en arabe et en français : "Ton vote, ton droit’ ; ’Notre avenir est entre nos mains’".
Le score des islamistes, déjà représentés avec 14 députés dans l’actuel Parlement, mais aussi des nouveaux partis démocratiques issus de la société civile, reste l’un des principaux enjeux du scrutin qui devrait permettre au roi Mohammed VI de désigner un nouveau Premier ministre en remplacement du socialiste Abderrahamane Youssoufi, désigné en 1998 par Hassan II, un an avant sa mort.
AP
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