À travers une note, le parti islamiste a proposé un plan de relance de l’économie nationale qui tient compte de trois volets : les chantiers prioritaires, le soutien de l’offre et de la demande et l’appui aux entreprises et aux opportunités d’emploi.
En termes de chantiers prioritaires, l’accent est mis sur le renforcement du système de santé en ressources humaines et en gouvernance afin de le rendre plus efficient, et sur l’accélération de la mise en œuvre de la feuille de route de transformation numérique, du programme de généralisation de la connexion internet haut et très haut débit ainsi que de la fibre optique.
La note propose aussi la mise en place d’un système d’enseignement à distance à tous les niveaux, jusqu’au supérieur. Une partie de l’aide destinée aux catégories nécessiteuses pourrait être accordée aux élèves issus de familles pauvres, en vue de leur permettre d’accéder aux moyens d’enseignement à distance.
Le PJD plaide pour une généralisation de la couverture sociale et de santé afin d’assurer un minimum de revenu pour les personnes en situation d’incapacité de travailler, ce qui permettra de garantir l’équité, la dignité et la cohésion sociale.
Concernant le soutien à l’offre et à la demande, le parti plaide pour la poursuite de l’effort d’investissement public de l’État, des institutions publiques et des collectivités territoriales, en vue de combler le besoin de certaines régions en infrastructures économiques et sociales. Le parti, en outre, plaide pour une refonte du système d’incitations fiscales et immobilières et d’aide financière publique, en procédant à la simplification et à la réduction du nombre de taxes et impôts, ainsi qu’à l’allègement de la charge fiscale administrative.
Le PJD souligne par ailleurs la nécessité d’élaborer un plan spécial en vue de préserver les capacités de production et les emplois et promouvoir le tourisme interne et l’artisanat, secteurs les plus touchés par la crise. Dans le même sens, il faudra prendre des mesures pour encourager et faciliter l’entrepreneuriat et l’investissement privé et poursuivre l’amélioration du climat des affaires.
Pour ce qui est du soutien à l’entreprise et à la création des emplois, des mécanismes de financement soutenus par l’État doivent être mis en place. Le parti propose un renforcement du capital des sociétés et un financement de l’investissement public. Cela passe par la création d’un fonds d’investissement avec la contribution de l’État, d’institutions publiques et du secteur privé, et le soutien d’institutions financières internationales spécialisées dans le capital-investissement.
Sur le plan de la politique monétaire, la formation suggère le développement d’une politique monétaire expansionniste forte, capable de soutenir l’offre et la demande, en garantissant une liquidité nécessaire aux banques pour dynamiser l’économie nationale et financer l’investissement à des taux réduits. Dans ce sens, le parti propose de réduire à 1 % le taux d’intérêt principal et la marge de bénéfice des banques. Ainsi, les nouveaux mécanismes de financement proposés par le Comité de veille économique (CVE) auront un taux d’intérêt de 2 %.
Selon le PJD, l’élaboration du projet de loi de finances rectificative, quant à elle, va impulser une nouvelle dynamique à l’économie nationale et contribuer au renforcement du positionnement du Maroc sur les chaînes de production et de distribution à l’échelle internationale.
Au plan social, le parti propose l’accélération de la généralisation de la protection sociale et le renforcement des programmes sociaux, notamment la 3ème phase de l’INDH, le programme Tayssir, les bourses universitaires, le programme Ramed et l’appui aux femmes veuves et aux personnes en situation de handicap.
Pour le parti, la période post covid-19 constitue une opportunité pour renforcer et accélérer les efforts de développement humain menés par le Maroc depuis plusieurs années.