C’est dans une note intitulée "Approche géo-démographique des risques majeurs d’exposition à la transmission du coronavirus", que le HCP a attiré l’attention des autorités sur le risque de propagation du coronavirus au sein de ces villes. Selon les statistiques sanitaires du 24 mai, "86 % des 7 532 personnes atteintes du coronavirus au Maroc proviennent des cinq régions les plus denses du royaume, soit près de neuf cas sur dix".
Depuis le début de l’épidémie, les régions de Casablanca-Settat (32,6 %), Marrakech-Safi (17,6 %), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (13,8 %), Fès-Meknès (13,2 %) et Rabat-Salé-Kénitra (9,2 %) se sont toujours illustrées par des taux de contamination les plus élevés.
Le HCP fait également savoir que le fait que ces zones soient concentrées en matière d’activités industrielles augmente le risque de contamination et "permet une transmission du virus plus rapide du fait des déplacements et des contacts fréquents entre les personnes". Elle ajoute que "plus les régions sont urbanisées, plus les défis logistiques à même d’informer, d’encadrer et, si possible, d’isoler le plus grand nombre de personnes à risque seraient importants".
À en croire les données publiées par le HCP, la densité urbaine au niveau national s’élève à 1 986 habitants au kilomètre carré, tandis que "la région de Rabat-Salé-Kénitra affiche la densité urbaine la plus élevée avec 4 007 habitants au kilomètre carré, suivie des régions de Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra et Fès-Meknès, avec respectivement 3 975, 3 431 et 3 369 habitants au kilomètre carré".
Dans le même temps, "les régions de Dakhla-Oued Ed Dahab et Souss-Massa présentent de faibles densités urbaines ne dépassant pas 600 habitants au kilomètre carré", précise la même source.