
Suite aux décisions rendues par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc, la France a tenu à réaffirmer son soutien indéfectible au royaume.
La délégation de la Commission européenne vient d’annoncer que le montant des paiements du budget de l’Union approuvés en 2003 au bénéfice du Maroc, a atteint le chiffre de 140 millions d’euros, soit plus d’un milliard et demi de dirhams. Ce chiffre est à comparer à celui de 122 millions d’euros atteint en 2002, qui était déjà un record.
La délégation signale que ce nouveau record est non seulement un record historique au Maroc, mais aussi un record régional parmi tous les pays du sud méditerranéen bénéficiaires de MEDA. Pour la deuxième année consécutive, le Maroc est le meilleur utilisateur des fonds MEDA mis à la disposition des 12 pays, et donc le premier bénéficiaire de MEDA.
Le chiffre de 140 millions d’euros couvre deux sortes d’opérations :
• d’abord les projets « classiques » qui consistent en assistance technique, fournitures, équipements et travaux dans plusieurs domaines (routes, éducation, santé, mise à niveau, etc.) : 76 millions d’euros ont été décaissés, contre 37 millions d’euros en 2002.
Ce doublement résulte des efforts accrus des ministères et agences marocains qui sont chargés des appels d’offres, gestion et paiements ; et de la déconcentration par la Commission de ses services de vérification et d’appui, de Bruxelles vers sa délégation à Rabat ;
• deuxièmement, les opérations d’aide budgétaire par lesquelles l’Union appuie les grandes réformes « structurelles » faites par le Maroc. Ces aides ont le double effet d’inciter les autorités à effectuer les réformes stratégiques et difficiles, et de leur fournir une partie des moyens financiers nécessaires. En 2004 ces paiements ont atteint 64 millions d’euros.
Il s’agit de 39,5 millions d’euros pour les réformes en cours dans le domaine des Transports, et de 24,5 millions d’euros pour la réforme du secteur financier (nouvelle loi bancaire, nouveaux statuts de Bank Al-Maghrib, assainissement et privatisation de plusieurs banques étatiques, etc.).
Ces résultats ont été rendus possibles par, en premier lieu, les orientations et l’engagement royaux vers la modernisation et l’essor social et économique du Maroc ; et ensuite par le partenariat efficace et énergique entre les administrations nationales, menées par le ministère des Finances avec le soutien actif de la Primature, et la délégation.
La délégation rappelle trois aspects du contexte politique de ces résultats :
• la stratégie, le financement et l’impact de MEDA sont l’expression de la volonté, forte, des 15 Etats membres de l’Union européenne d’appuyer le Maroc comme partenaire proche, valable et apprécié, de façon réelle et efficace ;
• les accords sur l’élargissement des 15 à 25 en 2004 incluent l’engagement des 25 à maintenir cette volonté de partenariat et d’appui, inchangée et constante ;
• avec l’accélération des réformes, ces montants devront continuer à croître en 2004 et après.
Le programme « Europe élargie / Nouveau voisinage » proposé par l’Union renforcera cette tendance en mobilisant au bénéfice du Maroc des mécanismes déjà utilisés pour préparer l’élargissement vers l’Est, qui permettront de définir ensemble pendant le 1er trimestre 2004 un Plan d’action de réformes stratégiques – un pas majeur vers la réalisation du « Statut spécial » du Maroc vis-à-vis de l’Europe.
Le Matin
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