La politique d’intégration régionale et continentale prônée ces dernières années par le Maroc,se trouve sérieusement contrariée par les relations tendues du Royaume avec son voisin algérien et "coûterait chaque année 2 points de croissance au Maghreb", rapporte le quotidien français Le Monde dans son édition de mardi.
Ce conflit constitue un véritable obstacle à l’évolution du Maroc à l’échelle régionale. Citons à cet égard l’exemple du groupe marocain Attijariwafa Bank qui demande depuis plus de 3 ans un agrément pour ouvrir une succursale en Algérie. Le groupe possède pourtant déjà une dizaine de succursales en Afrique subsaharienne.
D’autres banques et entreprises marocaines qui évoluent depuis des années dans le continent africain, dont la RAM, qui réalise 41% de son trafic en Afrique, se trouvent dans la même situation.
Toujours selon Le Monde, l’Afrique ne constitue que 1,7% des échanges du Maroc mais il n’en demeure pas moins que le Royaume compte doubler ce chiffre à moyen terme.
Malgré ses relations privilégiées avec l’Europe, le Maroc évalue à leur juste valeur les promesses de croissance du continent africain et veut jouer un rôle avant-gardiste d’intermédiaire pour investisseurs étrangers, devenant ainsi un acteur incontournable au niveau du continent africain de part son rôle et sa situation géographique.