
Des exportateurs marocains de fruits et légumes se plaignent de l’engorgement du port de Tanger Med, notant que cette situation affecte la qualité de leurs produits destinés aux pays européens.
Les effets bénéfiques de Tanger Med commencent à se faire sentir. En plus du regain d’attractivité de la zone nord pour les investissements, le port a boosté la visibilité du Maroc au plan international et régional en tant que plateforme logistique.
Dans le dernier rapport de la CNUCED sur l’indice de connectivité maritime, le Maroc occupe désormais le 33e rang mondial au titre du classement de 2008 alors qu’en 2004 le même classement le plaçait au 78e rang. Pour les experts de la CNUCED, il n’y a pas de doute, c’est bien le port Tanger Med qui a permis cette amélioration. Ils l’expliquent par le fait que le nouveau port est aujourd’hui au carrefour des grandes routes maritimes reliant l’est à l’ouest et le nord au sud.
Autre détail important : le Maroc, avec 40 liaisons maritimes directes, se classe deuxième au niveau continental après l’Egypte qui en a 59 (classée 16e au niveau mondial) et devant l’Afrique du Sud malgré ses 52 liaisons. Ceci s’explique par le fait que le trafic qui transite par le Maroc est dominé par de gros porteurs.
On notera au passage que l’Algérie est classée 97e, la Tunisie 99e et la Libye 113e. Tanger Med est donc incontestablement un projet structurant et attrayant. Ce n’est pas un hasard si Maersk et CMA-CGM, deux des trois plus gros transporteurs maritimes au monde, ont misé sur ce port. Avec Tanger Med II, en cours de réalisation, et maintenant le Nador West Med, le Maroc devrait théoriquement être dans le top ten d’ici deux à trois ans. Mais il faudra faire vite, car, tout autour de la Méditerranée, c’est une véritable course aux ports de transbordement qui est aujourd’hui enclenchée.
Source : La Vie Eco
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