Le Maroc assouplit son régime de change
L’assouplissement du régime de change vise à absorber les chocs externes, notamment, une flambée des prix du pétrole, et à renforcer la compétitivité du Maroc.
L’indicateur de la compétitivité à l’exportation de l’économie nationale, entre 1999 et 2004, s’est détérioré notamment sur les marchés français et italien. De 1999 à 2004, la compétitivité à l’exportation de l’économie marocaine avait du mal à tirer son épingle du jeu de la mondialisation.
L’indicateur global montre une détérioration de cette compétitivité en passant de 127,98 en 1999 à 147,86 en 2004. C’est ce que vient de dévoiler le Haut commissariat au plan dans son bulletin du mois de janvier 2008. « Ceci peut être attribué à des problèmes de coûts puisque l’extension de l’Union européenne de 15 à 25 pays n’a eu lieu qu’en 2005 et, en conséquence, on ne peut pas parler de la concurrence des pays en transition sur les marchés traditionnels du Maroc », explique-t-on au département d’Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au plan.
Durant ces cinq années, l’indicateur de la compétitivité à l’exportation de l’économie nationale s’est amélioré en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Par contre, il s’est détérioré sur le marché français et un peu moins sur le marché italien. À l’Hexagone, cet indice est passé de 164,09 à 211,37, marquant une chute de 47 points. « Cette perte de compétitivité a continué et marque le recul de la place des exportations malgré la tendance maintenue à la hausse des exportations marocaines vers ce marché. Cette perte des parts de marché va s’accentuer davantage avec l’adhésion des pays en transition à l’Union européenne », explique Ahmed Oulad El Fakir du HCP.
Sur la même tendance baissière, l’indicateur de la compétitivité est passé de 107,44 en 1999 à 95,52 en 2004 en Italie. Et c’est en 2000 où la compétitivité marocaine a subi un coup dur sur le marché italien puisque les prix des exportations nationales étaient plus chers que ceux des autres pays concurrents. Et c’est en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où les produits marocains ont pu trouver tout de même une place sur les étalages des grandes surfaces de ces pays de grands consommateurs. Sur le marché ibérique, les analystes notent que l’évolution de l’indice de compétitivité envoie « des signaux d’alarmes pour prendre les mesures nécessaires pour ne pas perdre cette compétitivité ». En effet, durant ces cinq années d’étude, l’indicateur de la compétitivité a perdu 10 points en passant de 73,66 à 83,12. Sur le marché britannique, les enquêteurs du HCP sont optimistes. « Selon les résultats obtenus, le marché britannique semble être prometteur puisque les exportations marocaines y jouissent d’une compétitivité face à celles des autres pays concurrents », précise-t-on.
Aux Etats-Unis, l’indicateur de la coopérativité marocaine est passé de 83,26 en 1999 à 95,82 en 2004. Ce recul a été marqué par une légère baisse en 2002 avant de repasser à 91,24 en 2003.
Aujourd’hui le Maroc - Atika Haimoud
Aller plus loin
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