La Chine serait-elle en train de procéder à l’anéantissement pur et simple d’une culture ? C’est ce qui semble se passer dans le nord-ouest du pays.
Ces derniers jours, les recherches de l’Agence France presse (AFP) et des analystes en imagerie satellite, Earthrise alliance, font part de la destruction par la Chine de sépultures de familles musulmanes. Le pays aurait détruit une quarantaine de cimetières musulmans de la minorité turcophone des Ouïghours, dans cette région.
Si les autorités chinoises avancent comme arguments le "développement urbain" et la "normalisation de vieilles tombes", les Ouïghours, pour leur part, dénoncent l’élimination pure et simple de leur identité ethnique.
Salih Hudayar, un représentant de la minorité qui vit en exil aux États-Unis a vivement dénoncé l’attitude la Chine. A l’en croire, "tout cela fait partie de la campagne de la Chine visant à éradiquer toute preuve de ce que nous sommes et à nous rendre véritablement comme les Chinois Han”.
En outre, il a ajouté : "C’est pourquoi ils détruisent tous ces sites historiques, ces cimetières, pour nous déconnecter de notre histoire, de nos pères et de nos ancêtres".
Pendant ce temps, plusieurs preuves accablent les autorités chinoises. En effet, à en croire la même source, les journalistes de l’AFP ont découvert des ossements humains jetés sur trois sites et sur d’autres où les tombes avaient été réduites à des tas de briques.
De même, les images satellitaires analysées et Earthrise alliance confirment que le Gouvernement chinois a bel et bien exhumé et rasé 45 cimetières ouïghours, depuis 2014.