Les Marocains préoccupés par la pollution de l’eau et la gestion des déchets
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« L’avenir du monde repose sur des incertitudes qu’on ne peut prévenir ». Ce sont les propos du Dr. Rajendra K. Pachauri, président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce dernier était invité hier 26 juin à Casablanca à une journée synthèse des travaux des trois groupes du GIEC, à savoir « les bases scientifiques physiques », « les conséquences, adaptation et vulnérabilité » et les « mesures d’atténuation du changement climatique ». « Le réchauffement climatique va de plus en plus vite, les actions humaines, l’influence du monde sur les changements climatiques sont plus que dominantes ».
Ce sont les synthèses des travaux du GIEC présentées à l’occasion d’une journée sur les changements climatiques organisée par le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et la direction de la Météorologie nationale. Après Paris, Bruxelles et Bangkok, c’était au tour de la capitale économique d’abriter cette réunion. Et ce, à la veille de la synthèse finale de tous les travaux du GIEC prévue à Valence en Espagne du 12 au 17 novembre 2007. Cette réunion vient à la suite des recommandations de la journée du 4 avril dernier, couronnée par la déclaration de Rabat.
Le danger est là. Le changement climatique fait planer une réelle menace sur l’homme et la biodiversité. « Il faut adapter les infrastructures et les systèmes de soutien », indique Pachauri. Des espaces disparaîtront et des villes sont en danger notamment avec la fonte de la calotte glaciaire. La menace sur l’agriculture et la réduction de la productivité est aussi pressante à travers le monde. Comme remède, les spécialistes proposent d’atténuer le boom des bâtiments, une bonne gestion du transport et l’utilisation des énergies renouvelables outre les nouvelles technologies et le développement durable. La bioénergie peut aussi avoir un rôle pour atténuer les effets de serre.
« Le Maroc, qui ne dispose pas de pétrole, peut s’intéresser au biocarburant qui ne pose pas de conflit avec l’agriculture », souligne Pachauri. Ce dernier parle aussi de « la nécessité de protéger l’environnement des pauvres puisque les ressources ne sont pas un luxe ». Reste que le Maroc ne dispose pas de beaucoup d’eau. « Il faut trouver des alternatives d’ici les 20 années à venir. Il suffit d’étudier le portefeuille de chaque pays notamment dans l’énergie renouvelable », souligne le président du GIEC. Et de poursuivre : « L’énergie solaire présente un potentiel énorme pour le Maroc. Il faut explorer cette source d’énergie. Le Royaume essaie de gérer ces ressources naturelles et de durabilité de l’environnement pour un meilleur héritage ». Les leçons pour le Maroc : « une nouvelle pratique en ressource en eau et la protection de l’écosystème ».
En effet, le Royaume souhaite adopter une stratégie pour une meilleure adaptation aux changements climatiques. « Cette réunion est d’un grand apport tant en termes de compréhension des phénomènes liés aux changements climatiques que dans la recherche et l’identification des remèdes contre les impacts négatifs qu’ils peuvent engendrer », a souligné Abdelkebir Zahoud, secrétaire d’Etat chargé de l’Eau. « Malgré le taux des émissions du Maroc qui reste de loin insignifiant, nous souscrivons à l’engagement mondial pour la réduction des gaz à effet de serre », ajoute-t-il.
Projections
Entre 39 et 48% de la surface de la planète pourraient subir un changement climatique majeur à l’horizon 2100, selon les projections les plus alarmistes. Le niveau des mers devrait aussi s’élever de 15 à 90 centimètres, selon les scénarii et les régions. « Il est nécessaire de prendre en considération le niveau de la mer à Casablanca », soulève Pachauri.
L’Economiste - F. Z. T.
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