Suite à une rencontre avec le Président de la République française, Emmanuel Macron, le Conseil français du Culte musulman (CFCM) a tenu, le mardi 29 octobre, une réunion exceptionnelle. A cette occasion, le CFCM a pris la résolution de charger une Commission de « définir les grands signes de radicalité ».
Face à la presse, Aslam Timol, Président de la Commission "Halal" du Conseil français du Culte musulman (CFCM) annonce la couleur. « Nous avons chargé la Commission religieuse […] de définir les grands signes qui permettraient de ne pas faire l’amalgame entre religiosité et radicalité », a-t-il déclaré. Il a promis « des annonces très fortes » d’ici la fin d’année.
Pour Abdallah Zekri, Délégué général du CFCM, également Président de l’Observatoire national contre l’Islamophobie, « il faut chercher les signes avant-coureurs », même si c’est « très difficile ».
Cet engagement du CFCM à détecter les signes de radicalité se justifie par l’appel lancé par le Président Macron au CFCM à « combattre, aux côtés de l’État, le communautarisme et l’islamisme ».
Cela s’explique également par l’attentat de la Préfecture de Police de Paris, survenu, le 3 octobre, et dont l’auteur était employé comme Adjoint administratif à la Direction du Renseignement de la Préfecture de Police de Paris (DRPP).
« Un fonctionnaire de police en poste depuis 16 ans n’a pas été détecté par ses propres services. Comment voulez-vous qu’un imam détecte quelqu’un de radicalisé ? », s’est interrogé Abdallah Zekri.