« Ces évènements révèlent une réalité économique et sociale, où une grande partie de la population marocaine vit dans une précarité chronique, les conduisant à exercer souvent des micro-activités informelles », a dénoncé l’organisation.
Aux yeux de Transparency, les véritables causes de cette situation sont les disparités territoriales marquées par des retards de développement dans certaines régions du Maroc, dont celle du nord.
Certes, les 20 dernières années ont été marquées par d’énormes réalisations d’infrastructures industrielles dans cette partie du pays, nuance Transprency Maroc, qui relève que cette belle dynamique industrielle est malheureusement tournée vers l’exportation. Logiquement, dans un tel contexte économique, la dépendance économique externe a très vite, pris le dessus. De quoi, entrainer un choc défavorable sur le niveau de vie des populations locales qui se sont retrouvées face à de graves problèmes d’emplois et une dégradation drastique de leur niveau de vie.
L’évolution s’est alors caractérisée par un accroissement des inégalités sociales et donc de la précarité de la majorité de la population, accentuée par une corruption systémique et aggravée par la pandémie du Covid-19 et la fermeture sans alternative du commerce avec Ceuta, dénonce la représentation au Maroc de Transparency.
La situation actuelle nécessite des mesures urgentes de la part des pouvoirs publics, alerte l’organisation, ajoutant que les politiques publiques devront être orientées, créatrices d’emplois et de revenus, tout en mettant en place des mécanismes de contrôle et de reddition des comptes. Lesquelles orientations stratégiques vont créer un environnement favorable au développement économique et surtout au bien-être des populations des régions concernées.