Abdelilah Ziad est désormais entre les mains de la justice marocaine. Les autorités françaises ont remis le Chartrain de 63 ans d’origine marocaine, aux autorités judiciaires du Maroc, où il avait été condamné à la peine capitale réduite à 25 années de prison, pour son implication en tant que “cerveau” et commanditaire de l’attentat à l’arme à feu de l’hôtel Atlas-Asni, à Marrakech, en 1994 qui a fait trois victimes (deux Espagnols, tués, et une Française, grièvement blessée), rapporte L’Écho républicain.
Mercredi, les policiers du commissariat de Chartres se sont rendus au domicile d’Abdelilah Ziad sis au quartier de La Madeleine, avenue Aristide-Briand, à Chartres. Ils l’ont arrêté en compagnie de sa femme, placé dans un véhicule de police et escorté par les motards jusqu’à l’hôtel de police de Chartres avant de lui signifier la levée de son contrôle judiciaire. L’homme a été ensuite placé en rétention administrative, transporté vers un aéroport parisien, où il a embarqué sur un vol commercial à destination du Maroc, où il purgera sa peine.
À lire : France : le cerveau de l’attentat d’Asni-Marrakech bientôt extradé au Maroc
En 1984, Abdellatif Ziad avait été expulsé par la France, s’était installé en Libye, puis avait rejoint l’Algérie où il avait implanté son groupe de combattants sous les ordres des services de renseignements algériens qui l’ont utilisé pour porter atteinte à la stabilité du royaume. En 1997, la justice française l’avait condamné à 8 ans de prison pour son implication dans l’attentat de l’hôtel Asni. Il passera quatre ans prison avant d’être remis en liberté en 2001 puis placé sous contrôlé judiciaire, avec l’interdiction de se présenter ou de résider sur le territoire français pendant 10 ans.
Revenu en France, Abdellatif s’installe dans un HLM à Chartres où il vivait depuis 15 ans jusqu’à son expulsion vers le Maroc mercredi 27 octobre.