Au terme de cette rencontre, les chefs des États membres de l’Union européenne ont décidé de s’accorder trois mois pour réfléchir sur ce projet. « Tout le monde est d’accord pour dire que nous avons besoin d’un certificat de vaccination numérique », a annoncé la Chancelière allemande Angela Merkel à la presse.
Plus prudents, la France et l’Allemagne ont mis en garde contre la fausse sécurité sanitaire ou encore les discriminations que pourrait engendrer ce « certificat sanitaire » entre ceux qui sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas. « Nous devons éviter que chaque pays développe son propre système » et pour cela « travailler à une certification médicale commune », a prévenu le Président français.
Tel que souhaité par les pays membres au terme de la rencontre virtuelle, la Commission européenne devra définir des règles communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats vaccinaux. En clair, cette initiative vise à concevoir un certificat numérique sécurisé et interopérable avec les systèmes de santé de 27 pays. Pour Emmanuel Macron, le président français, sa conception « va poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d’organisation de nos libertés » et, pour cela, « il faut (la) préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement ».