La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 était riche en couleurs et en innovation, mais des scènes controversées jugées provocatrices et blasphématoires envers la religion ont été censurées par les télévisions de l’Algérie et du Maroc.
Des drag-queens, des hommes transformés ou déguisés en femmes, et d’autres expressions de soutien à la communauté LGBT, une représentation de la Cène, ou le dernier repas de Jésus-Christ dans la religion chrétienne… Des scènes exécutées par des drag-queens et Jésus-Christ incarné par une DJ. La France a choqué le Maroc et l’Algérie en ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Les télévisions de ces pays maghrébins ont dû censurer ces scènes. Celles-ci sont qualifiées d’« outrageuses et de « provocatrices » par l’Épiscopat français. « Nous remercions les membres des autres confessions religieuses qui nous ont exprimé leur solidarité », ont indiqué les évêques de France dans un communiqué. Il dit penser « à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes ».
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Ces scènes ont suscité de vives réactions de la part de la Russie, pays exclu des JO de Paris à cause de la guerre en Ukraine. Aux yeux de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, l’organisation française de la cérémonie est un « échec massif ». Sur sa chaîne Telegram, elle critique Paris pour avoir laissé le soin au « rappeur toxicomane Snoop Dogg » de porter la torche olympique. Zakharova a également fustigé la « parodie LGBT de la Cène », où les apôtres ont été « représentés par des travestis ». L’Église orthodoxe russe a, elle, déploré un « suicide historique et culturel à Paris, l’une des capitales chrétiennes de la civilisation européenne ».