Un jeune homme de 23 ans, médiateur culturel d’origine marocaine résidant à la Corogne, dans le nord-ouest de l’Espagne, a porté plainte, affirmant avoir été victime d’une agression racistede la part de deux videurs.
Un citoyen gatinois d’origine marocaine dit avoir été victime de discrimination lors d’un tournoi de tennis au Club Riviera auquel il prenait part cette fin de semaine.
Rachid Bayour venait de terminer son match en quart de finale lorsque les responsables de l’organisation lui auraient rendu l’argent qu’il avait donné pour son inscription avant de lui demander de quitter le terrain. Selon lui, il a été retiré de la compétition parce qu’il gagnait mais aussi parce qu’il est d’origine marocaine.
« Serge Richard (un organisateur du tournoi) a crié 10 fois à l’ami qui m’accompagnait, lui aussi marocain, de retourner dans notre pays. Avant, je ne croyais pas à la discrimination au Canada. J’y croyais n’importe où mais pas au Canada. Maintenant je vois qu’elle existe », indique M. Bayour.
Raquette fracassée
Joints hier lors de la dernière journée du tournoi, les organisateurs ont affirmé ne pas avoir dit de telles paroles à M. Bayour. Ils ont toutefois admis avoir retiré le joueur de tennis du tournoi car il ne respectait pas les règlements du club.
« On a refusé qu’il poursuive son match parce qu’il a fracassé sa raquette sur le terrain. De plus, lui et ses accompagnateurs criaient très fort et cela dérangeait les autres joueurs. Il y avait des enfants sur place et le comportement de ce joueur était tout simplement inacceptable. Notre règlement est très clair et il est inscrit à la porte d’entrée que nous n’acceptons pas les comportements violents », indique Martine Richard, responsable de tournoi de tennis du Club Riviera.
Rachid Bayour demande à ce qu’une sanction soit donnée aux organisateurs du tournoi. Il fera parvenir une lettre au maire de Gatineau, Marc Bureau et à Tennis Québec pour dénoncer la situation.
« Il faut faire quelque chose. Ces gens sont racistes et leur comportement est inacceptable. Je voulais inscrire mon fils dans un club de tennis mais maintenant j’ai peur qu’il soit victime de discrimination », craint M. Bayour.
De leur côté, les organisateurs du tournoi affirment avoir bien agi à l’égard de M. Bayour en lui remboursant le montant de son inscription à l’événement.
Source : Catherine Lamontagne - Cyberpresse.ca
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